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L’armée syrienne reprend l’initiative à Quneitra et Deraa

L’armée syrienne reprend l’initiative à Quneitra et Deraa
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Par Samer R. Zoughaib

Le sud de la Syrie est le théâtre d'une bataille féroce, qui ne fait pas l'objet de l'attention qu'elle mérite de la part des médias occidentaux, pourtant toujours prompts à rapporter, en grande pompe, les «exploits» des rebelles. Cette discrétion médiatique s'explique par le fait que l'Occident ne veut pas dévoiler le rôle joué par «Israël» sur ce front, où l'armée syrienne est repassée à l'offensive.

Le «front silencieux» du sud de la Syrie a été réactivé par les rebelles ces dernières semaines. Quelque 30000 combattants, dont des milliers entrainés par les Jordaniens et les Saoudiens, sous la supervision de la CIA et d'autres services de renseignements occidentaux, se sont regroupés au sein d'une coalition appelée le «Front du Sud».
Vers la mi-mars, ces rebelles ont lancé, en collaboration avec le Front al-Nosra, affilié à Al-Qaïda, plusieurs offensives. Les experts militaires ont rapidement constaté le niveau de planification et la bonne synchronisation de ces attaques, qui ont permis aux insurgés de progresser dans les provinces de Quneitra et de Deraa.
Les médias occidentaux n'ont que très rarement mentionné ces avancées sur le terrain. Pourtant, ils ne ratent jamais une occasion de rapporter et d'amplifier les rares succès enregistrés par les rebelles dans d'autres régions de Syrie. Cette discrétion est voulue par les sponsors régionaux et internationaux des insurgés, en raison de l'importance des enjeux sur ce front, où les Israéliens jouent un rôle de premier plan.

«Israël» soutient activement les rebelles

L'implication d'«Israël» dans la guerre syrienne aux côtés des rebelles n'est plus un secret. Les médias israéliens montrent régulièrement des images des hauts responsables du pays, avec à leur tête le Premier ministre Benyamin Netanyahu, en train de visiter des rebelles syriens blessés dans les hôpitaux de Naharaya et de Safad. Le journal israélien The Post a écrit, le 12 maiL’armée syrienne reprend l’initiative à Quneitra et Deraa dernier, que «les mille blessés (syriens soignés dans les hôpitaux israéliens) sont en quelque sorte des ambassadeurs d'Israël en Syrie». Selon le quotidien, «dès leur retour en Syrie de leur voyage médical, ils transmettront une belle image d'Israël».
Mais le rôle des Israéliens ne se limite pas à jouer les médecins et les infirmiers. En octobre dernier, ils ont fourni une précieuse aide aux rebelles lors de leur offensive pour tenter de briser l'encerclement de la Ghouta orientale par l'armée syrienne. Brouillage des télécommunications, photos satellite, expertises militaires, le soutien apporté aux insurgés leur a permis de progresser les premiers jours, avant d'être repoussés lors d'une fulgurante contre-offensive lancée par l'armée syrienne, qui lui a permis de reprendre la localité stratégique de Oteibé.
Mais le plus grave est le projet dévoilé par les médias occidentaux sur l'instauration d'une «zone de sécurité» d'une profondeur de 10 à 15 kilomètres, le long du Golan occupé (1200 km2). Placée sous le contrôle de groupes rebelles liés aux Israéliens et aux Jordaniens, cette ceinture a pour objectif, officiellement, de protéger «Israël» de l'infiltration d'extrémistes. Le prétexte est grotesque lorsque l'ont voit, sur le terrain, que ce sont les plus extrémistes des extrémistes (le Front al-Nosra), qui s'activent pour mettre en œuvre ce projet.

Empêcher la jonction des rebelles

C'est dans ce contexte qu'il faut inscrire la dernière offensive rebelle, qui avait pour objectif de relier géographiquement les zones qu'ils contrôlent dans les provinces de Quneitra, limitrophe du Golan occupé, et de Deraa. Les groupes, disposant d'un armement de pointe livré par les Saoudiens et les Jordaniens, avec la bénédiction des Etats-Unis, sont parvenus à prendre plusieurs collines stratégiques et à élargir les régions sous leur contrôle.
L'âpreté des combats a poussé l'armée israélienne à déclarer une partie du plateau du Golan «zone militaire fermée» et à fermer le point de passage de Quneitra «pour des raisons de sécurité».
Après avoir absorbé la première vague de l'attaque rebelle et stabilisé le front, l'armée syrienne a lancé, il y a une dizaine de jours, une vaste contre-offensive.
Selon des sources bien informées, des combats féroces ont opposé les troupes régulières aux rebelles, comme en témoignent l'intensité des raids menés par l'aviation syrienne dans la région.
L'objectif de l'armée est d'empêcher coûte que coûte que les rebelles ne réalisent la jonction entre leurs positions à Quneitra et Deraa. Pour cela, la prise de la ville de Nawa, une place-forte rebelle située à l'ouest de la campagne de Deraa, et au sud de la campagne de Quneitra, est prioritaire. Cette ville est reliée au nord de Deraa via les villes de Jassem et Inkhil, considérées comme de solides lignes de défense de l'armée syrienne, empêchant les rebelles d'acheminer des renforts vers Nawa.
La vigoureuse offensive de l'armée syrienne lui a permis de reprendre certaines des collines occupées par les insurgés, notamment celle de Janbié, et de resserrer l'étau autour des collines d'al-Hamra.
Des unités ont même pénétré à l'intérieur de Nawa, où elles ont engagé le combat pour tester les lignes de défense rebelles. Un millier d'insurgés, dont des Saoudiens et des Jordaniens, seraient retranchés à Nawa. Leurs lignes de ravitaillement avec Rafid et Inkhil restent opérationnelles et le Front al-Nosra aurait dépêché des renforts ces derniers jours.
Cependant, l'armée syrienne est déterminée à reprendre la totalité de Nawa, car cette bataille est considérée comme cruciale pour faire avorter le projet de «ceinture de sécurité». C'est ce qui explique l'engagement dans la bataille d'unités d'élite de la Garde républicaine, aux côtés de la 9ème division, chargée de protéger le flanc sud de Damas.
Selon des experts militaires, la bataille en cours actuellement n'est pas moins importante que celles de Qoussair et du Qalamoun. 

Source : Al-Ahednews

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