La confusion de Washington sur l’Irak est une couverture pour le projet de «Daech»

Akil Cheikh Hussein
Dans ses derniers propos prononcés au Caire, le secrétaire américain à la défense, John Kerry, a réaffirmé que «Daech» est une organisation terroriste qui constitue un danger pour l’Irak et pour la sécurité et la paix dans la région et que, par conséquent, il faut la combattre. Ces propos sont identiques aux premières déclarations données par d’autres responsables américains, dont le président Obama, au sujet de «Daech» et la nécessité de la combattre, et ce depuis la vaste opération surprise qu’elle a effectuée en Irak.
Washington: Fermeté du discours et instabilité des positions
Pourtant, cette fermeté au niveau du discours concernant «Daech» et les autres organisations extrémistes actives en Irak et en Syrie ne se traduit pas en fermeté de la part de Washington, au niveau de la lutte contre ces organisations.
Dans les conditions de la contradiction des déclarations américaines qui mettent sur la table toutes les éventualités (c.à.d. dire y compris l’intervention militaire directe), avant d’affirmer l’intention de ne pas envoyer des forces terrestres, et de signaler que le bombardement via des drones est improbable, il ne suffit pas pour l’observateur de
rester perplexe quant à la signification du fait que des navires de la flotte américaine, comprenant un porte-avion, s’approchent des eaux irakiennes.
Dans le même contexte, et en dépit de toutes les déclarations américaines incriminant «Daech», il n’est en aucun cas possible de considérer un tel geste comme un prélude au fait de lui asséner un coup fatal.
Il n’est non plus possible de considérer les déclarations américaines comme une référence fiable. On a déjà vu comment des déclarations données par une ambassadrice américaine à Bagdad ont été formulées de manière à donner à Saddam Hussein l’impression qu’il s’agissait d’un feu vert pour son invasion du Koweït. On a vu également comment le récit américain concernant les armes de destruction massive s’était révélé mensonger.
L’invasion de l’Irak par les Américains et l’illusion de réussir là où Saddam a échoué
D’aucuns n’ont jusqu’à maintenant saisi les véritables motifs qui sont à l’origine de l’invasion, en 2003, de l’Irak et de sa destruction par les Etats-Unis. Toutes les hypothèses visant à interpréter cet événement restent inconséquentes. La sécurité d’«Israël» menacée par des armes de destruction massive inexistantes? Le caractère dictatorial du régime irakien de Saddam Hussein et l’attachement de Washington à répandre la démocratie et à défendre les droits des peuples? S’accaparer d’une part du pétrole irakien qui ne vaut le dixième des fonds dépensés par les Etats-Unis et leurs alliés pour financer cette guerre?
Mais tout cela ne signifie pas l’inexistence d’une hypothèse conséquente: Dès le moment où, incapable de liquider la Révolution islamique en Iran, Saddam Hussein a été obligé d’arrêter sa guerre contre la République Islamique, il était clair que son régime n’avait
plus de chances à la survie. Il avait perdu ses attributions en tant que tête de lance de l’offensive américaine, européenne, israélienne et arabe «modérée» contre la République Islamique…
Les vents de l’insurrection populaire avait commencé à siffler en réponse au régime de Saddam en raison de ses politiques intérieures oppressives et ségrégationnistes, mais aussi en raison des pertes et des douleurs qu’il a faites subir à l’Irak pendant les huit ans de sa guerre illégitime contre l’Iran.
Cependant, la hantise commune aux Américains et leurs alliés face à l’insurrection du mois de sha’ban qui a éclaté parmi les rangs de l’armée irakienne battue au Koweït et qui a rapidement gagné tous les départements irakiens non sunnites, les a poussés à changer provisoirement leur attitude envers Saddam. Ils lui ont ainsi fourni les aides logistiques et militaires nécessaires pour mater l’insurrection. Plus de 300 mille Irakiens ont été tués à Najaf, Karbala et autres villes et villages du sud irakien.
Ayant pu réussir à écraser l’insurrection, Saddam était pourtant encore plus impuissant pour jouer le rôle de tête de lance du projet visant à abattre la République Islamique en Iran. Il était clair également que les conditions étaient plus propices à l’avènement d’une république islamique en Irak. D’où, l’occupation de l’Irak en 2003 fut une guerre préemptive menée directement par les Etats-Unis en vu d’empêcher l’avènement de cette république que Saddam ne pouvait plus empêcher.
«Daech»: Pour combler le vide résultant de l’incapacité des Américains quant à contenir l’Irak
L’Irak d’aujourd’hui, en 2014, ressemble à l’Irak d’hier, de la période allant de 1980 à 2003. Avec une différence capitale: La chute de Saddam et la débâcle de l’occupation américaine vont dans le sens de l’épanouissement de la révolution islamique qui, depuis
l’insurrection du mois de sha’ban, évolue en Irak lentement mais sûrement. Elle est maintenant plus forte et plus mure. Mais surtout plus menaçante du point de vue stratégique dans la mesure où l’Irak est plus proche d’occuper sa place pesante de l’Axe de la résistance.
«Daech», ce qu’on appelle une révolution dans certains départements irakiens, les restes de Saddam, le soutien turc, saoudien ainsi que les manœuvres kurdes, mais surtout les services de renseignement étrangers et les attentats permanents, tout cela n’est qu’une tentative visant à combler le vide résultant de l’incapacité des américains à frapper l’Iran et à stopper la marche de l’Irak vers l’occupation de sa place dans l’Axe de la résistance. Quant aux flottes américaines, elles sont motivées par l’espoir de tirer les châtaignes au cas où le terrorisme arriverait à réaliser ses buts. Sinon, elles ne feront que poursuivre leur retrait vers le Pacifique.
Source: french.alahednews
Dans ses derniers propos prononcés au Caire, le secrétaire américain à la défense, John Kerry, a réaffirmé que «Daech» est une organisation terroriste qui constitue un danger pour l’Irak et pour la sécurité et la paix dans la région et que, par conséquent, il faut la combattre. Ces propos sont identiques aux premières déclarations données par d’autres responsables américains, dont le président Obama, au sujet de «Daech» et la nécessité de la combattre, et ce depuis la vaste opération surprise qu’elle a effectuée en Irak.
Washington: Fermeté du discours et instabilité des positions
Pourtant, cette fermeté au niveau du discours concernant «Daech» et les autres organisations extrémistes actives en Irak et en Syrie ne se traduit pas en fermeté de la part de Washington, au niveau de la lutte contre ces organisations.
Dans les conditions de la contradiction des déclarations américaines qui mettent sur la table toutes les éventualités (c.à.d. dire y compris l’intervention militaire directe), avant d’affirmer l’intention de ne pas envoyer des forces terrestres, et de signaler que le bombardement via des drones est improbable, il ne suffit pas pour l’observateur de

Dans le même contexte, et en dépit de toutes les déclarations américaines incriminant «Daech», il n’est en aucun cas possible de considérer un tel geste comme un prélude au fait de lui asséner un coup fatal.
Il n’est non plus possible de considérer les déclarations américaines comme une référence fiable. On a déjà vu comment des déclarations données par une ambassadrice américaine à Bagdad ont été formulées de manière à donner à Saddam Hussein l’impression qu’il s’agissait d’un feu vert pour son invasion du Koweït. On a vu également comment le récit américain concernant les armes de destruction massive s’était révélé mensonger.
L’invasion de l’Irak par les Américains et l’illusion de réussir là où Saddam a échoué
D’aucuns n’ont jusqu’à maintenant saisi les véritables motifs qui sont à l’origine de l’invasion, en 2003, de l’Irak et de sa destruction par les Etats-Unis. Toutes les hypothèses visant à interpréter cet événement restent inconséquentes. La sécurité d’«Israël» menacée par des armes de destruction massive inexistantes? Le caractère dictatorial du régime irakien de Saddam Hussein et l’attachement de Washington à répandre la démocratie et à défendre les droits des peuples? S’accaparer d’une part du pétrole irakien qui ne vaut le dixième des fonds dépensés par les Etats-Unis et leurs alliés pour financer cette guerre?
Mais tout cela ne signifie pas l’inexistence d’une hypothèse conséquente: Dès le moment où, incapable de liquider la Révolution islamique en Iran, Saddam Hussein a été obligé d’arrêter sa guerre contre la République Islamique, il était clair que son régime n’avait

Les vents de l’insurrection populaire avait commencé à siffler en réponse au régime de Saddam en raison de ses politiques intérieures oppressives et ségrégationnistes, mais aussi en raison des pertes et des douleurs qu’il a faites subir à l’Irak pendant les huit ans de sa guerre illégitime contre l’Iran.
Cependant, la hantise commune aux Américains et leurs alliés face à l’insurrection du mois de sha’ban qui a éclaté parmi les rangs de l’armée irakienne battue au Koweït et qui a rapidement gagné tous les départements irakiens non sunnites, les a poussés à changer provisoirement leur attitude envers Saddam. Ils lui ont ainsi fourni les aides logistiques et militaires nécessaires pour mater l’insurrection. Plus de 300 mille Irakiens ont été tués à Najaf, Karbala et autres villes et villages du sud irakien.
Ayant pu réussir à écraser l’insurrection, Saddam était pourtant encore plus impuissant pour jouer le rôle de tête de lance du projet visant à abattre la République Islamique en Iran. Il était clair également que les conditions étaient plus propices à l’avènement d’une république islamique en Irak. D’où, l’occupation de l’Irak en 2003 fut une guerre préemptive menée directement par les Etats-Unis en vu d’empêcher l’avènement de cette république que Saddam ne pouvait plus empêcher.
«Daech»: Pour combler le vide résultant de l’incapacité des Américains quant à contenir l’Irak
L’Irak d’aujourd’hui, en 2014, ressemble à l’Irak d’hier, de la période allant de 1980 à 2003. Avec une différence capitale: La chute de Saddam et la débâcle de l’occupation américaine vont dans le sens de l’épanouissement de la révolution islamique qui, depuis

«Daech», ce qu’on appelle une révolution dans certains départements irakiens, les restes de Saddam, le soutien turc, saoudien ainsi que les manœuvres kurdes, mais surtout les services de renseignement étrangers et les attentats permanents, tout cela n’est qu’une tentative visant à combler le vide résultant de l’incapacité des américains à frapper l’Iran et à stopper la marche de l’Irak vers l’occupation de sa place dans l’Axe de la résistance. Quant aux flottes américaines, elles sont motivées par l’espoir de tirer les châtaignes au cas où le terrorisme arriverait à réaliser ses buts. Sinon, elles ne feront que poursuivre leur retrait vers le Pacifique.
Source: french.alahednews
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