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Questions légitimes autour des kamikazes saoudiens à Beyrouth

Questions légitimes autour des kamikazes saoudiens à Beyrouth
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Les attentats suicides ambulants au Liban, perpétrés par «la race des takfiris» en provenance de pays arabes plongés dans les méandres d'Al-Qaïda, pose la problématique de l'indulgence à l'égard de ces hommes. Ceux-là se déplacent librement entre les pays supposés être enrôlés dans la lutte antiterroriste, arrivant en fin de compte à leur objectif pour commettre leurs terribles crimes.

Les pays arabes, censés coopérer avec ceux de l'entourage dans la surveillance des pro-Al-Qaida et ses multiples ramifications, observent un mutisme total. Dans les meilleurs cas, leurs ambassadeurs lancent des déclarations timides, ou bien leurs médias publient des informations sur des poursuites judiciaires engagées contre les auteurs des attentats déjà identifiés. Un point à la ligne. Comme s'ils reconnaissent avoir manqué à leur devoir et ce, si l'on suppose les bonnes intentions. Sinon, ces pays savent que la- non arrestation de leurs ressortissants impliqués dans les crimes takfiris, leur assurerait des bénéfices politiques quelque part dans la région. De ce fait, les criminels seraient des outils, non entièrement contrôlés, mais dirigés de loin d'une certaine manière.

Les kamikazes saoudiens au Liban


C'est ce qu'ont perçu les Libanais à la suite de l'explosion de l'hôtel Du Roy à Raouché, où a étéQuestions légitimes autour des kamikazes saoudiens à Beyrouth tué le Saoudien Ali Ben Ibrahim Ben Ali Tueni (20 ans) et fut arrêté son partenaire Abdul Rahman Ben Nasser Ben Abdul Rahman Chneifi (19 ans). Une patrouille de la Sûreté générale avait effectué un raid sur l'hôtel, sur la base de renseignements sur leur appartenance à l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Les deux hommes ont alors fait exploser une ceinture d'explosifs, fixée à la porte de leur chambre.

Plus tard il s'est avéré que ces deux Saoudiens sont venus à Beyrouth en provenance d'Istanbul et sont entrés légalement par l'aéroport. Cependant, les autorités turques qui coopèrent avec l'Arabie, pourquoi ne les ont-elles pas arrêtés sur le territoire turc ?

L'Arabie n'était-elle pas supposée avoir notifié les pays amis de la liste des noms de ses ressortissants terroristes pour qu'ils l'aident à les arrêter partout où ils se trouvent ? N'est-il pas logique de dire que le devoir du royaume consiste à envoyer les noms des prévenus à Interpol et aux autres pays pour que ces terroristes soient arrêtés et puis jugés et punis pour donner une leçon aux autres ?

Pourquoi l'Arabie n'impose pas de restrictions sur le voyage de ses ressortissants suspects vers d'autres pays ou ne les surveille pas par le biais de la communication avec les pays auxquels ils se sont rendus avec des passeports portant leurs vrais noms ?

Et si ces terroristes n'étaient pas sur le territoire saoudien, pourquoi les autorités n'annulent-elles pas leurs passeports ? En plus, comment ces suspects obtiennent-ils des passeports pour se déplacer en toute liberté ? Pourquoi le royaume n'a-t-il pas notifié les autorités libanaises ou celles des autres pays pour les arrêter en cas de leur entrée dans ces pays ? Pourquoi la Turquie n'a-t-elle pas poursuivi ces deux jeunes hommes ou au moins informé les autorités libanaises de leur voyage à Beyrouth si elles ne désiraient pas les arrêter ? Ou bien ont-ils fui les autorités turques en prenant l'avion avec deux passeports légaux ?

Prétendre de ne pas savoir le travail des deux jeunes hommes précités dans des organisations terroristes est illogique. De fait, toute la région du Moyen Orient est embrasée par une guerre ouverte menée par les groupes takfiris. Sur ce, le devoir incombait à la Turquie de renseigner les autorités libanaises de la destination des deux Saoudiens leurrés, au lieu d'observer le spectacle de l'effusion du sang à Beyrouth.

Il ne suffit pas que l'Arabie déclare que tel ou tel de ses ressortissants est recherché par la justice ou que son nom est inscrit à la liste du terrorisme, comme elle conçoit cette dernière. Le royaume doit plutôt fournir le maximum d'efforts pour le poursuivre et l'arrêter, était-il sur le territoire saoudien ou ailleurs, surtout que selon les dossiers judiciaires libanais, la majorité des membres d'Al-Qaïda, de l'EIIL et d'Al-Nosra portent la nationalité saoudienne et y ont été imprégnés par les leçons de provocation et d'incitation qu'ils reçoivent des prêcheurs qui les orientent vers le meurtre de leurs frères musulmans.

Si les prévenus portaient une autre nationalité, l'Arabie se serait empressée de les poursuivre et de les arrêter, même s'ils n'avaient pas mis le pied sur son territoire, au moment où le royaume ne fait aucun effort pour pourchasser ses ressortissants, tombés dans les griffes d'une mentalité criminelle dure, afin de les sauver, si elle n'envisageait pas les poursuites pénales.

Source : Al-Ahednews

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