Le confessionnalisme et la magie lorsqu’elle se retourne contre le magicien

Par Akil Cheikh Hussein
Après le terrorisme confectionné pour servir les projets hégémoniques et qui est devenu scandaleux pour ces projets, faire vibrer la corde du confessionnalisme est une tentative visant à jeter le monde arabe et islamique dans la fournaise de la guerre civile totale. Toutes les données indiquent que cette tentative s'est transformée en stimulateur de l'émergement d'une nouvelle prise de conscience fondée sur l'unité arabe et islamique dans la lutte contre l'axe israélo-américain et ses prolongements dans la région.
Il n'est encore pas aisé de savoir si la magie s'est retournée contre le magicien et si le terrorisme, en tant que produit israélo-américain, s'est réellement débridé pour se transformer en une bombe qui explose en pleine face de ses fabricants. Pourtant, il est évident que, depuis la quasi-unanimité des observateurs sur la nature abjecte des véritables commanditaires des attentats du 11/9/2001, puis sous la forme qu'il prend en Syrie et en Irak, le phénomène terroriste est devenu un lourd fardeau qui pèse sur les politiques de l'hégémonie, et un élément parmi les éléments actifs dans la subversion de l'axe israélo-américain et ses prolongements arabes.
Effet contraire
Parallèlement au terrorisme il y a le projet dit du Nouveau ou du Grand Moyen-Orient visant à
émietter la région en entités confessionnelles, sectaires, ethniques, tribales et territoriales prêtes à être disloquées en entités plus petites et moins pesantes quant à la détermination du sort de la région.
En vérité, le terme d'émiettement ne parait pas assez pertinent pour caractériser ce qui se passe ou ce qui pourrait se passer dans la région. Ce qu'on peut dire est que, tout au plus, des entités en place subissent des tentatives de démantèlement au profit d'autres entités qui pourront être plus grandes et plus pesantes sur le plan mentionné. Cela veut dire que ce qui pourrait advenir serait le contraire de l'objectif visé, ce qui constituerait une expression supplémentaire du désarroi des politiques hégémoniques dans leur parcours régressif.
Les entités confessionnelles sont candidates à occuper la première place dans le nouveau projet de désintégration. Mais ceux qui parrainent ce projet commettent ce qu'on peut appeler l'«erreur de l'ingénieux» en imaginant qu'il ne s'agira que d'une répartition dans laquelle un tout petit pays comme le Liban, par exemple, sera divisé en une vingtaine de chétives entités confessionnelles.
Les frontières des «patries» dessinées par Sykes-Picot pour être des patries ratées ne sont pas si sacrées au point d'être infranchissables. Cela a été clairement prouvé par l'expérience qu'est la guerre contre la Syrie. Cette guerre a rendu la situation dans les pays de l'entourage directe, et même indirect, différente par rapport à ce qu'elle était auparavant. On peut même dire qu'elle s'est étendue ou en passe de s'étendre vers certains de ces pays.
A la lumière de ce qu'on présente comme un conflit sunnite-chiite, il est possible de s'attendre -au cas de la réussite du plan de démantèlement- à l'émergence de deux grands blocs, l'un sunnite et l'autre chiite, sur le théâtre des événements qui s'étend sur la totalité de la zone qu'est le «Croissant fertile» ou le «Levant», zone qui pourrait s'étendre dans tous les sens vers la Péninsule arabique, l'Afrique du Nord et au-delà de la Turquie et de l'Iran. Bref, vers la majeure partie du monde arabe et islamique.
Un B. Henry-Lévy peut certainement se gonfler par admiration de son géniale imagination et se frotter les mains de joie en voyant des guerres civiles éclater partout dans le monde arabe et islamique et durer pour des siècles, apportant avec elles destruction, massacres, égorgements, exodes et autres horreurs dans lesquelles excellent «Daech» et ses semblables parmi les groupes sauvages.
Pourtant, ce qu'il ne peut pas imaginer, lui et ses semblables, est que ces groupes sauvages qui prétendent défendre les Sunnites -contre ceux qu'ils appellent «Rafida», «Mages» et «Infidèles»- constituent un danger qui menace en premier lieu les Sunnites eux-mêmes. Il suffit d'écouter les cris au secours lancés par les Sunnites vivant dans les zones qui, en Syrie, en Irak, au Pakistan, en Afghanistan, au Nigéria, en Lybie et en Egypte, subissent les exactions de ces groupes. Sans parler du peuple palestinien (sunnite) dont la cause est mise aux oubliettes par ces groupes.
Le modèle daéchien et les pétrodollars du Golfe
Attendons, au cas où ces groupes en arrivent à fonder leur Etat ici ou là, pour voir ce que serait le modèle qu'ils présenteront au monde et surtout aux Musulmans. Ce modèle ne sera pas autre chose que celui déjà connu de Taliban qui est responsable de la misère que vit l'Afghanistan depuis 35 ans et qui envahit à la vitesse des véhicules 4×4 de nombreuses régions pakistanaises.
Certes, il existe dans le monde musulman des milieux qui appuient ces groupes et leur fournissent soutien financier, en hommes et en armement, même s'ils les condamnent par des déclarations mensongères. Cela ne fera qu'administrer des gorgés de prises de conscience chez les Sunnites au sujet de la nature des liens criminels entre ces groupes et les pétrodollars des pays du Golfes responsables de tous les maux qui frappent les Musulmans et, en premier lieu, les Sunnites.
A la place de la discorde confessionnelle, et grâce à la bêtise de l'aventurisme des cercles occidentaux et sionistes, à la sauvagerie des groupes takfiri et à l'humiliation que font subir aux Arabes et aux Musulmans les pétrodollars du Golfe, ce qui se dessine maintenant à l'horizon est davantage de progrès vers l'unité arabe et islamique et vers la mise en place des conditions nécessaires pour l'instauration de l'ordre islamique authentique et lumineux.
Source : Al-Ahednews
Après le terrorisme confectionné pour servir les projets hégémoniques et qui est devenu scandaleux pour ces projets, faire vibrer la corde du confessionnalisme est une tentative visant à jeter le monde arabe et islamique dans la fournaise de la guerre civile totale. Toutes les données indiquent que cette tentative s'est transformée en stimulateur de l'émergement d'une nouvelle prise de conscience fondée sur l'unité arabe et islamique dans la lutte contre l'axe israélo-américain et ses prolongements dans la région.
Il n'est encore pas aisé de savoir si la magie s'est retournée contre le magicien et si le terrorisme, en tant que produit israélo-américain, s'est réellement débridé pour se transformer en une bombe qui explose en pleine face de ses fabricants. Pourtant, il est évident que, depuis la quasi-unanimité des observateurs sur la nature abjecte des véritables commanditaires des attentats du 11/9/2001, puis sous la forme qu'il prend en Syrie et en Irak, le phénomène terroriste est devenu un lourd fardeau qui pèse sur les politiques de l'hégémonie, et un élément parmi les éléments actifs dans la subversion de l'axe israélo-américain et ses prolongements arabes.
Effet contraire
Parallèlement au terrorisme il y a le projet dit du Nouveau ou du Grand Moyen-Orient visant à

En vérité, le terme d'émiettement ne parait pas assez pertinent pour caractériser ce qui se passe ou ce qui pourrait se passer dans la région. Ce qu'on peut dire est que, tout au plus, des entités en place subissent des tentatives de démantèlement au profit d'autres entités qui pourront être plus grandes et plus pesantes sur le plan mentionné. Cela veut dire que ce qui pourrait advenir serait le contraire de l'objectif visé, ce qui constituerait une expression supplémentaire du désarroi des politiques hégémoniques dans leur parcours régressif.
Les entités confessionnelles sont candidates à occuper la première place dans le nouveau projet de désintégration. Mais ceux qui parrainent ce projet commettent ce qu'on peut appeler l'«erreur de l'ingénieux» en imaginant qu'il ne s'agira que d'une répartition dans laquelle un tout petit pays comme le Liban, par exemple, sera divisé en une vingtaine de chétives entités confessionnelles.
Les frontières des «patries» dessinées par Sykes-Picot pour être des patries ratées ne sont pas si sacrées au point d'être infranchissables. Cela a été clairement prouvé par l'expérience qu'est la guerre contre la Syrie. Cette guerre a rendu la situation dans les pays de l'entourage directe, et même indirect, différente par rapport à ce qu'elle était auparavant. On peut même dire qu'elle s'est étendue ou en passe de s'étendre vers certains de ces pays.
A la lumière de ce qu'on présente comme un conflit sunnite-chiite, il est possible de s'attendre -au cas de la réussite du plan de démantèlement- à l'émergence de deux grands blocs, l'un sunnite et l'autre chiite, sur le théâtre des événements qui s'étend sur la totalité de la zone qu'est le «Croissant fertile» ou le «Levant», zone qui pourrait s'étendre dans tous les sens vers la Péninsule arabique, l'Afrique du Nord et au-delà de la Turquie et de l'Iran. Bref, vers la majeure partie du monde arabe et islamique.
Un B. Henry-Lévy peut certainement se gonfler par admiration de son géniale imagination et se frotter les mains de joie en voyant des guerres civiles éclater partout dans le monde arabe et islamique et durer pour des siècles, apportant avec elles destruction, massacres, égorgements, exodes et autres horreurs dans lesquelles excellent «Daech» et ses semblables parmi les groupes sauvages.
Pourtant, ce qu'il ne peut pas imaginer, lui et ses semblables, est que ces groupes sauvages qui prétendent défendre les Sunnites -contre ceux qu'ils appellent «Rafida», «Mages» et «Infidèles»- constituent un danger qui menace en premier lieu les Sunnites eux-mêmes. Il suffit d'écouter les cris au secours lancés par les Sunnites vivant dans les zones qui, en Syrie, en Irak, au Pakistan, en Afghanistan, au Nigéria, en Lybie et en Egypte, subissent les exactions de ces groupes. Sans parler du peuple palestinien (sunnite) dont la cause est mise aux oubliettes par ces groupes.
Le modèle daéchien et les pétrodollars du Golfe
Attendons, au cas où ces groupes en arrivent à fonder leur Etat ici ou là, pour voir ce que serait le modèle qu'ils présenteront au monde et surtout aux Musulmans. Ce modèle ne sera pas autre chose que celui déjà connu de Taliban qui est responsable de la misère que vit l'Afghanistan depuis 35 ans et qui envahit à la vitesse des véhicules 4×4 de nombreuses régions pakistanaises.
Certes, il existe dans le monde musulman des milieux qui appuient ces groupes et leur fournissent soutien financier, en hommes et en armement, même s'ils les condamnent par des déclarations mensongères. Cela ne fera qu'administrer des gorgés de prises de conscience chez les Sunnites au sujet de la nature des liens criminels entre ces groupes et les pétrodollars des pays du Golfes responsables de tous les maux qui frappent les Musulmans et, en premier lieu, les Sunnites.
A la place de la discorde confessionnelle, et grâce à la bêtise de l'aventurisme des cercles occidentaux et sionistes, à la sauvagerie des groupes takfiri et à l'humiliation que font subir aux Arabes et aux Musulmans les pétrodollars du Golfe, ce qui se dessine maintenant à l'horizon est davantage de progrès vers l'unité arabe et islamique et vers la mise en place des conditions nécessaires pour l'instauration de l'ordre islamique authentique et lumineux.
Source : Al-Ahednews
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