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L’insurrection des Noirs à Ferguson, une réponse au retour du racisme US

L’insurrection des Noirs à Ferguson, une réponse au retour du racisme US
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  Akil Cheikh Hussein

Il est vrai que beaucoup parmi les Américains d’origine africaine occupent de nos jours des places supérieures dans les institutions de l’Etat et de la société civile. Pourtant ce phénomène n’est qu’une mystification dont le but est de masquer la réalité où l’on continue à considérer les Noirs comme une catégorie inférieure, des esclaves indignes d’appartenir à la société des Blancs américains. Cette attitude peut être considérée comme l’une des expressions de la crise qui commence à jouer dans le sens de la précipitation des Etats-Unis vers l’incontournable effondrement.

Il n’est pas facile de classer les crimes  commis par les Etats-Unis dans une hiérarchie qui mettrait en évidence ceux qui sont plus horribles et moins horribles que les autres. L’extermination des Peaux-rouges, la traite et l’asservissement des Noirs, Hiroshima, Viêt-Nam, la destruction des conditions de vie au Tiers-monde ainsi que pour uneL’insurrection des Noirs à Ferguson, une réponse au retour du racisme US
grande partie des populations en Europe et aux Etats-Unis, tout cela concurrence pour prendre la première place sur le registre de la criminalité de l’Etat américain.

Parmi ces crimes, l’asservissement des Noirs retient tout particulièrement l’attention et incite à penser que l’accession de personnes comme Barak Obama, Condoleeza ou Suzan  Rice et tant d’autres Américains d’origine africaine relève d’une tactique d’enveloppement inventée par la «main invisible» qui gouverne effectivement ce pays. Le but est répandre l’impression que les Etats-Unis ne sont plus ce pays qui a à son actif une histoire lourde de crimes commis contre les Noirs, depuis leur enlèvement par millions de leurs pays jusqu’à l’assassinat du jeune Michael Brown à Ferguson dans le Missouri, en passant par tout ce qu’on peut imaginer en matière d’oppression, de ségrégation et d’humiliation.

Des excuses qui n’empêchent pas le retour du crime

D’autres mesures d’enveloppement trouvent leur expression dans le cynisme de Georges W. Bush lorsqu’il a déclaré en 2003, à un moment où ses armées pratiquaient des atrocités en Afghanistan, en Irak et ailleurs, que la Traite des Noirs est «l’un des plus grands crimes de l’histoire». Ou dans les excuses mensongères faites par le parlement américain en 2008, puis par le sénat en 2009, pour ce qui est des injustices exercées par les Américains à l’encontre des Noirs.

Le meurtre de Michael Brown, le 9 août 2014, c’est-à-dire après les excuses, ne peut certes pas être comparé à la mort de 2000 Palestiniens lors de l’agression israélienne enL’insurrection des Noirs à Ferguson, une réponse au retour du racisme US
cours actuellement, ni à celle de millions d’autres Palestiniens et Arabes tués par l’entité sioniste considérée comme l’un des 51 Etats étasuniens.

Mais comme il constitue un cas représentatif de la mort de centaines de milliers ou peut-être de millions de noirs américains, sans oublier les autres formes d’oppression, témoigne de l’unité de la lutte de par le monde contre l’hégémonie imposée par les élites dirigeantes aux Etats-Unis, et indique que l’oppression des Noirs est toujours en vigueur malgré les canulars officiels sur la prétendue égalité des citoyens américains.

En 1865, une loi a aboli l’esclavage aux Etats-Unis. Mais cette abolition ne fut qu’un radotage qui a duré pendant 99 ans jusqu’à 1964, date de la promulgation d’une loi qui abolit la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Cette dernière loi n’est également qu’un radotage prouvé par l’assassinat de Michael Brown en 2014.

Toute une histoire de pratiques inhumaines

Elles sont célèbres dans l’histoire des Etats-Unis, et notamment dans la période ultérieure à l’abolition de la ségrégation, les pratiques sauvages à l’encontre des Noirs. Des lynchages commis par des fanatiques blancs, comme les Ku Klux Klan, souvent en connivence avec les autorités et avec l’encouragement des populations blanches, ont fait des dizaines de milliers de morts parmi les Noirs rien qu’aux années vingt et trente. On interdisait «aux chiens et aux noirs» l’accès aux moyens de transport et aux milieux publics fréquentés par les Blancs. On punissait tout homme noir qui oserait regarder dans les yeux une femme blanche…  

De nos jours, les chiffres du chômage sont deux fois plus élevés parmi les Noirs et leurs salaires sont 60 % fois plus bas que chez les Blancs.  

Michael Brown avait les mains en l’air signifiant ainsi son intention d’obtempérer. Pourtant, le policier blanc l’a exécuté en tirant six balles dont deux qui se sont installéesL’insurrection des Noirs à Ferguson, une réponse au retour du racisme US
dans sa tête et le reste dans sa poitrine et son bras. Et on n’a pas manqué d’entendre certains officiels parler d’une tentative de révolte de la part de Michael et de la «légitime défense» de la part du policier meurtrier.

Cette logique de la violence ouverte appuyée sur des vues bibliques et sur des théories évolutionnistes pour lesquelles «certains humains» auraient hérité certains caractères issus des singes, est l’un des fondements de la tendance raciste chez beaucoup de Blancs d’Europe et des Etats-Unis. N’a-t-on pas entendu ces derniers temps un chef d’Etat européen parmi les plus épris des droits de l’homme parler de la mauvaise «odeur» qui émane, selon-lui, de certains étrangers vivant dans son pays?

Mais les mains ne pourront pas rester en l’air pour longtemps. A la violence avec laquelle les autorités américaines ont traité les manifestants pacifiques sortis pour protester contre l’assassinat de Michael Brown, les manifestants ont riposté par la violence. La violence commence à gagner d’autres villes aux Etats-Unis. Des révoltes des Noirs ont éclaté plus qu’une fois dans l’histoire des Etats-Unis. Cette fois-ci, les Noirs ne sont pas seuls. Des dizaines de millions de Blancs sont aussi les victimes du libéralisme sauvage. Serait-il étrange si demain nous entendons parler d’un Printemps de la liberté aux Etats-Unis?    

Source: french.alahednews

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