La chute des prix du pétrole: Washington ordonne, le Royaume saoudien s’exécute!
Akil Cheikh Hussein
Depuis le recours du Royaume saoudien, il y a deux mois, à baisser les prix du pétrole, on a assisté à la propagation d'une idée selon laquelle le Royaume a l'intention d'empêcher Obama de réaliser son objectif tant désiré que constitue l'indépendance énergétique des Etats-Unis. Il s'agit bien d'un mensonge comme les autres qu'on avance pour servir les plans hégémoniques. En vérité, la mesure saoudienne est prise sur l'ordre de Washington dans le but de servir les intérêts américains.
Depuis août dernier, les prix du pétrole ont chuté de 25 %, de 115 dollars à environ 84 dollars le baril. Des observateurs pensent que cette chute pourrait se poursuivre et
atteindre 60, voir 40 dollars le baril.
Les explications sont assez diverses. Certaines parlent de causes dites "objectives", c'est-à-dire en relation avec la situation réelle du marché. D'autres mettent en avant les conflits politiques en cours et l'usage du pétrole comme armes qui sert des objectifs économiques et politiques.
Pour ce qui est des facteurs objectifs, on signale le ralentissement économique qui frappe plusieurs pays industriels et réduit la demande. Surtout avec l'usage du charbon (ses valeurs ont chuté de 50 % depuis 2011) comme alternative au pétrole dans la production de l'électricité.
Le pétrole en tant qu'arme
Le dumping est l'un des principaux facteurs dans l'usage du pétrole comme arme dans la guerre économique. On sait à ce propos que le Royaume saoudien procède souvent à augmenter sa production et ses exportations en pétrole pour des buts dont l'augmentation de ses revenus financiers.
Pourtant, l'augmentation des revenus n'est pas essentielle pour un pays comme le Royaume saoudite dont le chiffre de ses exportations dans ce domaine atteint quelque 300 milliards de dollars par an. En tant que pays engagé dans des alliances
«stratégiques» avec les Etats-Unis, et qui cherche à nouer des alliances du même genre avec l'entité sioniste, ce qui est plus important est:
•Aider les «alliés» à faire face à leurs crises économiques en allégeant la pression des dépenses dans le domaine de l'importation des hydrocarbures nécessaires pour l'industrie, les transports et le chauffage…
•Nuire aux «adversaires» tout particulièrement l'Iran et le Venezuela, deux pays dont l'économie dépend dans une certaine mesure du pétrole.
Les conséquences positives et négatives de cette politique de la dernière en date augmentation de la production saoudienne et, corrélativement, de la chute des prix, se sont traduites par des gains de 80 milliards de dollars pour le compte des pays de l'Union européenne, et de 200 milliards de dollars de pertes pour les pays de l'OPEP.
Explications mensongères
Mais le plus grand gagnant est bien sûr les Etats-Unis. Il en est ainsi en dépit des analyses en cours mais qui sont suspicieuses rien que parce qu'elles sont très répandues. Ces analyses essayent de suggérer qu'une guerre sans merci se déroule, dans le domaine de l'énergie entre les Etats-Unis et le Royaume saoudien et que -suivi par d'autres pays du Golfe- ce pays aurait décidé de baisser les prix dans le but d'empêcher les Etats-Unis de réaliser leur indépendance en matière d'énergie.
On sait à ce propos que le président Obama a placé cette question d'indépendance parmi ses premières priorités en insistant sur l'extraction du pétrole et du gaz de schiste.
En effet, les Etats-Unis ont pu réduire leur dépendance du pétrole d'importation en augmentant de 47 % leur propre production en passant de 5 millions à 8 millions de
baril par jour.
Il est alors naturel, selon les analyses suspicieuses, que cette importante évolution porte préjudice aux pays exportateurs et tout particulièrement au Royaume saoudien. Alors, celle-ci a riposté en baissant les prix dans le but de bloquer la production du pétrole de schiste américain: Les frais de son exportation étant tellement élevés qu'il devient peu rentable s'il est vendu à moins de 100 dollars le Baril.
D'où, la baisse des prix par les Saoudiens jusqu'à 80 ou 60 dollars constituerait un coup sévère porté au pétrole de schiste et au rêve américain en ce qui concerne l'indépendance énergétique.
En vérité, cette explication parait logique du premier abord. Mais ce qui «parait» ne reflète nécessairement pas une image fidèle de la réalité. Le pétrole de schiste américain est, dans une certaine mesure, de la propagande à portée politique qu'impose l'approfondissement de la crise économique aux Etats-Unis, plus qu'il n'est une source durable d'énergie. En plus des frais élevés de son exportation et de ses dégâts sur le plan écologique, toutes les études sont unanimes sur le fait qu'il s'épuisera dans 3 ou 4 ans et, par conséquent, les Etats-Unis ne tarderont pas à redevenir quasiment dépendants du pétrole du Golfe.
Avec cet état de fait, il devient difficile de nier la théorie selon laquelle Washington aurait sommé le Royaume saoudien d'augmenter sa production pour faire baisser les prix sur le marché mondial dans le but de nuire à la Russie, l'Iran, le Venezuela et autres adversaires. Toutefois, cette théorie fait abstraction d'un fait très important: Les Etats-Unis en profitent pour acheter du pétrole à bas prix et augmenter ainsi leurs réserves pour consolider leur indépendance énergétique après l'épuisement du gaz de schiste.
Source: french.alahednews
Depuis le recours du Royaume saoudien, il y a deux mois, à baisser les prix du pétrole, on a assisté à la propagation d'une idée selon laquelle le Royaume a l'intention d'empêcher Obama de réaliser son objectif tant désiré que constitue l'indépendance énergétique des Etats-Unis. Il s'agit bien d'un mensonge comme les autres qu'on avance pour servir les plans hégémoniques. En vérité, la mesure saoudienne est prise sur l'ordre de Washington dans le but de servir les intérêts américains.
Depuis août dernier, les prix du pétrole ont chuté de 25 %, de 115 dollars à environ 84 dollars le baril. Des observateurs pensent que cette chute pourrait se poursuivre et
atteindre 60, voir 40 dollars le baril. Les explications sont assez diverses. Certaines parlent de causes dites "objectives", c'est-à-dire en relation avec la situation réelle du marché. D'autres mettent en avant les conflits politiques en cours et l'usage du pétrole comme armes qui sert des objectifs économiques et politiques.
Pour ce qui est des facteurs objectifs, on signale le ralentissement économique qui frappe plusieurs pays industriels et réduit la demande. Surtout avec l'usage du charbon (ses valeurs ont chuté de 50 % depuis 2011) comme alternative au pétrole dans la production de l'électricité.
Le pétrole en tant qu'arme
Le dumping est l'un des principaux facteurs dans l'usage du pétrole comme arme dans la guerre économique. On sait à ce propos que le Royaume saoudien procède souvent à augmenter sa production et ses exportations en pétrole pour des buts dont l'augmentation de ses revenus financiers.
Pourtant, l'augmentation des revenus n'est pas essentielle pour un pays comme le Royaume saoudite dont le chiffre de ses exportations dans ce domaine atteint quelque 300 milliards de dollars par an. En tant que pays engagé dans des alliances
«stratégiques» avec les Etats-Unis, et qui cherche à nouer des alliances du même genre avec l'entité sioniste, ce qui est plus important est: •Aider les «alliés» à faire face à leurs crises économiques en allégeant la pression des dépenses dans le domaine de l'importation des hydrocarbures nécessaires pour l'industrie, les transports et le chauffage…
•Nuire aux «adversaires» tout particulièrement l'Iran et le Venezuela, deux pays dont l'économie dépend dans une certaine mesure du pétrole.
Les conséquences positives et négatives de cette politique de la dernière en date augmentation de la production saoudienne et, corrélativement, de la chute des prix, se sont traduites par des gains de 80 milliards de dollars pour le compte des pays de l'Union européenne, et de 200 milliards de dollars de pertes pour les pays de l'OPEP.
Explications mensongères
Mais le plus grand gagnant est bien sûr les Etats-Unis. Il en est ainsi en dépit des analyses en cours mais qui sont suspicieuses rien que parce qu'elles sont très répandues. Ces analyses essayent de suggérer qu'une guerre sans merci se déroule, dans le domaine de l'énergie entre les Etats-Unis et le Royaume saoudien et que -suivi par d'autres pays du Golfe- ce pays aurait décidé de baisser les prix dans le but d'empêcher les Etats-Unis de réaliser leur indépendance en matière d'énergie.
On sait à ce propos que le président Obama a placé cette question d'indépendance parmi ses premières priorités en insistant sur l'extraction du pétrole et du gaz de schiste.
En effet, les Etats-Unis ont pu réduire leur dépendance du pétrole d'importation en augmentant de 47 % leur propre production en passant de 5 millions à 8 millions de
baril par jour. Il est alors naturel, selon les analyses suspicieuses, que cette importante évolution porte préjudice aux pays exportateurs et tout particulièrement au Royaume saoudien. Alors, celle-ci a riposté en baissant les prix dans le but de bloquer la production du pétrole de schiste américain: Les frais de son exportation étant tellement élevés qu'il devient peu rentable s'il est vendu à moins de 100 dollars le Baril.
D'où, la baisse des prix par les Saoudiens jusqu'à 80 ou 60 dollars constituerait un coup sévère porté au pétrole de schiste et au rêve américain en ce qui concerne l'indépendance énergétique.
En vérité, cette explication parait logique du premier abord. Mais ce qui «parait» ne reflète nécessairement pas une image fidèle de la réalité. Le pétrole de schiste américain est, dans une certaine mesure, de la propagande à portée politique qu'impose l'approfondissement de la crise économique aux Etats-Unis, plus qu'il n'est une source durable d'énergie. En plus des frais élevés de son exportation et de ses dégâts sur le plan écologique, toutes les études sont unanimes sur le fait qu'il s'épuisera dans 3 ou 4 ans et, par conséquent, les Etats-Unis ne tarderont pas à redevenir quasiment dépendants du pétrole du Golfe.
Avec cet état de fait, il devient difficile de nier la théorie selon laquelle Washington aurait sommé le Royaume saoudien d'augmenter sa production pour faire baisser les prix sur le marché mondial dans le but de nuire à la Russie, l'Iran, le Venezuela et autres adversaires. Toutefois, cette théorie fait abstraction d'un fait très important: Les Etats-Unis en profitent pour acheter du pétrole à bas prix et augmenter ainsi leurs réserves pour consolider leur indépendance énergétique après l'épuisement du gaz de schiste.
Source: french.alahednews
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