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Gains faramineux réalisés par l’industrie guerrière américaine

Gains faramineux réalisés par l’industrie guerrière américaine
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  Akil Cheikh Hussein

Des stratèges américains et occidentaux nourrissent de grands espoirs sur la guerre en tant que moyen capable de les faire sortir de leurs crises économiques et financières. Ils se réfèrent à la sortie des Etats-Unis de leur grande crise pendant les années 30 grâce à leur engagement dans la Seconde guerre mondiale, ainsi qu'aux «Trente heureuses» qui ont débuté en Europe dès la fin de cette guerre. Pourtant, une question se pose: La crise actuelle n'est-elle pas la conséquence naturelle d'un boom économique factice et temporaire?

Lorsque des personnes naïves écoutent la colonne d'écrivains et analystes arabes s'attarder devant l'exorbitant coût financier de la guerre menée contre «Daech» par la Coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, elles se sentent envahies par un sentiment de grandGains faramineux réalisés par l’industrie guerrière américaine
respect envers ce pays pour tout l'argent qu'il dépense dans cette guerre malgré sa crise économique étouffante.

Pourraient-elles avoir un sentiment différent en lisant ou en écoutant les mass médias avancer des données comme:

Lors des frappes dirigées la première nuit des opérations, les navires américains ont lancé 47 missiles Tomahawk dont le prix s'élève à 1,4 millions de dollars l'unité.

Quelques jours plus tard, le gouvernement des Etats-Unis a signé un contrat s'élevant à 251 millions de dollars avec la compagnie Raytheon pour l'achat de missiles de ce type pour le compte de la marine américaine.

Un coût exorbitant

Certes, les tomahawks ne sont pas les seuls qui grondent sur le théâtre de la guerre contre «Daech». Il y a également les flottes, les chasseurs, les bombes et les autres armes et équipements. Tout cela et les innombrables autres dépenses comme les salaires et les rétributions des soldats sont très coûtants pour le trésor américain.

On s'attend à ce que les frais de la guerre atteignent les 4 milliards de dollars si toutefois les opérations se poursuivent sur une année tout en ne dépassant pas son niveau actuel. Mais si elles exigent un niveau supérieur d'attaques aériennes avec le déploiement de forces terrestresGains faramineux réalisés par l’industrie guerrière américaine
de 25 mille soldats, le coût s'élèvera à plus de 20  milliards de dollars par an.

Bien sûr, leur sentiment de respect et d'admiration envers les Etats-Unis devient encore beaucoup plus grand lorsqu'ils entendent l'ex-ministre américain de la défense évoquer la possibilité de voir les opérations se poursuivre pour 30 ans, ce qui coûtera 600 milliards de dollars et, peut-être, beaucoup plus au cas où le théâtre des opérations s'étendra et exigera plus d'armes et d'effectifs.

Pourtant, tout ce respect et toute cette admiration ne tardent pas à se transformer en colère lorsque les personnes en question se rendent compte du fait que toutes ces annonces sur les frais ne sont que des avis adressés à ceux qui auront à payer la facture, s'ils ne l'ont pas fait d'avance. Il s'agit bien des monarques du Golfe qui, ayant par le passé payé la facture de l'invasion de l'Irak par les Etats-Unis et leurs alliés, ils ont vidé leurs caisses au point de ne plus pouvoir verser les salaires de leurs fonctionnaires du secteur public. Par ailleurs, l'on ne doit pas être surpris si un jour on découvre qu'ils payent aux Israéliens les frais de leurs guerres contre les Arabes, ainsi que les habituels dons et libéralités…  

Les gains que réalisent les Etats-Unis et leurs alliés ne se réduisent pas à cette seule couverture des frais par les monarchies du Golfe: Dès le début des opérations contre «Daech», les actions des compagnies qui traitent avec le Pentagone ont enregistré d'importantes hausses, réalisant ainsi des gains supérieurs aux estimations d'il y a 3 ans.

C'est sous cet angle, celui des gains, les industries de l'armement, le gouvernement américain et tant d'experts, assistent à cette guerre joyeusement, se frottent les mains et remercient «Daech» car, sans cette organisation, ils n'auraient pas pu réaliser tous ces gains.

En même temps, ils mettent aux oubliettes la troisième parmi les ressources assurées par la guerre. Il s'agit des gains réalisés grâce à la manne qu'assure le pillage des pays occupés, ce qui se traduit au niveau de la misère qui frappe les pays qui ont connu l'invasion coloniale.

L'investissement dans la guerre

Il est certain que les gains faramineux et la gravité de la crise économique qui frappe les Etats-Unis et les autres pays occidentaux ont ouvert l'esprit de l'Occident à un investissement beaucoup plus important que le pétrole, le diamant, l'uranium et autres richesses que les guerres visent à  piller.

On trouve dans la presse occidentale des centaines d'articles destinés à persuader les peuples occidentaux de l'importance des guerres et des conflits en tant que nouvel «Eldorado» quiGains faramineux réalisés par l’industrie guerrière américaine
permet de sortir de la crise et apporter un nouveau redressement économique.

Ils s'y réfèrent à des faits comme le grand rôle joué par la guerre dans le développement des industries guerrières et, par conséquent, dans la croissance économique, par la création d'emplois et l'assimilation des chômeurs par les entreprises, mais également dans l'encadrement de plus de soldats dans les armées et autres agences de sécurité privée…

Et ils le prouvent au moyen de preuves évidentes comme la sortie des Etats-Unis de leur grande crise des années trente grâce à leur participation à la Seconde guerre mondiale, et les «Trente heureuses» qui ont suivi cette guerre en Europe.

Tout cela est vrai si l'on regarde le problème sous l'angle des alternatives possibles dans les conditions de la faillite économique et de la destruction massive qui secouent la plupart des pays occidentaux. Mais il perd toute sa véracité lorsqu'on sait que la prospérité économique issue de la guerre mentionnée a commencé à s'éteindre depuis les années 80. Les nouvelles guerres américaines pourraient emporter quelques gains, mais elles n'empêcheront pas le spectre de l'effondrement total de couvrir des pays qui impriment des billets sans couverture réelle, et s'efforcent d'introduire des lois pour pouvoir élever le plafond de leur pouvoir d'emprunter.

Source: french.alahednews

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