«Daech» s’effondre à Diyala

Par Samer R. Zoughaib
Plus de quatre-vingt-dix pour cent de la province de Diyala, limitrophe de Bagdad et de la frontière iranienne, ont été repris à «Daech» par l’armée irakienne.
Le 29 juin dernier, «Daech» annonçait l’établissement d’un soi-disant «califat», dont les frontières s’étendent d’Alep, en Syrie, à Diyala, en Irak. Dans sa stratégie d’encerclement de Bagdad, le groupe terroriste a occupé une bonne partie de cette province, située entre la capitale irakienne et la frontière iranienne. Il a même menacé
le chef-lieu de la province, Baaqouba, situé à 51 kilomètres à l’est de Bagdad.
Diyala est d’autant plus important qu’il s’agit du plus proche point de la frontière iranienne où «Daech» est présent. C’est ce qui explique pourquoi le groupe a déployé ses plus importants moyens pour tenter de s’en emparer.
Mais depuis plusieurs semaines, le vent a commencé à tourner, et plus un jour ne passe sans que l’armée irakienne, soutenue par les comités populaires (al-Hachd al-Chaabi) et les peshmergas kurdes ne gagne du terrain. Dimanche et lundi, ces forces conjointes ont repris à «Daech» une huitaine de localités, faisant des dizaines de morts, de blessés et de prisonniers dans les rangs de l’organisation terroriste.
La déroute des combattants d’al-Baghdadi était prévisible depuis la reprise par les forces conjointes, le 23 novembre dernier, des districts de Saadiya et Jaloulaa, ainsi que le camp militaire de Cobra, occupés au début de l’été par «Daech». L’armée irakienne et ses alliés ont mis au point une stratégie d’avancée progressive, grignotant tous les jours davantage de terrain, et isolant les terroristes de l’«Etat islamique» (EI) en coupant leurs lignes de ravitaillement. Lors de la prise de ces deux régions, «Daech» a subi des pertes sévères, estimées à quelque 200 morts et blessés.
Saadiya et Jaloulaa sont considérés comme les plus importants bastions de «Daech» à Diyala. Leur reconquête a été possible après l’entrée de l’armée irakienne et de ses alliés dans la région de Azim, au Nord de la province.
Sécuriser définitivement Bagdad
Depuis cette victoire, la progression de l’armée s’est accélérée, s’emparant d’une quinzaine de localité à l’ouest de Diyala. Les derniers combattants de l’«EI» sont retranchés sur les hauteurs de Jamrine, qui sont actuellement ratissées par l’armée.
Ces succès ont provoqué un effondrement total de «Daech» dans cette province, désormais contrôlée à plus de 90% par les troupes régulières irakiennes, les comités populaires et les peshmergas.
Ces développements ont écarté définitivement tout danger contre la grande ville de Baaqouba, dont la chute aux mains de l’«EI» aurait constitué une grave menace pour
Bagdad.
Selon les experts militaires, les coups assénés à «Daech» à Diyala ont privé l’organisation terroriste de toute capacité offensive dans cette province. Conscients de leur défaite, les rescapés de l’«EI» ont fui vers d’autres régions, abandonnant sur le champ de bataille leurs dépôts d’armes et de munitions, ainsi que d’importants documents, qui ont été saisis par les forces de sécurité.
La reconquête de la province de Diyala s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus vaste, ayant pour objectif de sécuriser définitivement Bagdad en éloignant les terroristes de «Daech».
La plus grande victoire contre les terroristes de Baghdadi a été enregistrée début novembre à Jarf al-Sakhr, située entre Bagdad et la province de Kerbala. Essentiellement menée par les comités populaires (‘Assaëb ahl al-Haq, Hezbollah-Irak, les forces Badr…), cette bataille a été qualifiée de véritable «exploit» par la presse, tant cette région était infestée par les terroristes depuis l’époque de l’occupation américaine. D’ailleurs, l’armée américaine n’avait jamais osé s’aventurer dans ce secteur, appelée le «triangle de la mort». Le quotidien libanais Al-Akhbar avait écrit que la prise de Jarf al-Sakhr est semblable, par son importance, à la libération de Qoussair -en Syrie- par le Hezbollah, au printemps 2013.
En effet, Jarf al-Sakhr avait été hissée par «Daech» au rang de capitale de la «Wilayat du Sud», et était considérée comme le point de départ pour la prise des provinces à majorité chiite de Wasset, Babel, Kerbala, Najaf et Bassora.
Alors que ladite «coalition antiterroriste internationale» poursuit ses raids depuis trois mois, à grands renforts de médias et de publicité, c’est au sol que les vraies défaites sont infligées à «Daech».
Source: french.alahednews
Plus de quatre-vingt-dix pour cent de la province de Diyala, limitrophe de Bagdad et de la frontière iranienne, ont été repris à «Daech» par l’armée irakienne.
Le 29 juin dernier, «Daech» annonçait l’établissement d’un soi-disant «califat», dont les frontières s’étendent d’Alep, en Syrie, à Diyala, en Irak. Dans sa stratégie d’encerclement de Bagdad, le groupe terroriste a occupé une bonne partie de cette province, située entre la capitale irakienne et la frontière iranienne. Il a même menacé

Diyala est d’autant plus important qu’il s’agit du plus proche point de la frontière iranienne où «Daech» est présent. C’est ce qui explique pourquoi le groupe a déployé ses plus importants moyens pour tenter de s’en emparer.
Mais depuis plusieurs semaines, le vent a commencé à tourner, et plus un jour ne passe sans que l’armée irakienne, soutenue par les comités populaires (al-Hachd al-Chaabi) et les peshmergas kurdes ne gagne du terrain. Dimanche et lundi, ces forces conjointes ont repris à «Daech» une huitaine de localités, faisant des dizaines de morts, de blessés et de prisonniers dans les rangs de l’organisation terroriste.
La déroute des combattants d’al-Baghdadi était prévisible depuis la reprise par les forces conjointes, le 23 novembre dernier, des districts de Saadiya et Jaloulaa, ainsi que le camp militaire de Cobra, occupés au début de l’été par «Daech». L’armée irakienne et ses alliés ont mis au point une stratégie d’avancée progressive, grignotant tous les jours davantage de terrain, et isolant les terroristes de l’«Etat islamique» (EI) en coupant leurs lignes de ravitaillement. Lors de la prise de ces deux régions, «Daech» a subi des pertes sévères, estimées à quelque 200 morts et blessés.
Saadiya et Jaloulaa sont considérés comme les plus importants bastions de «Daech» à Diyala. Leur reconquête a été possible après l’entrée de l’armée irakienne et de ses alliés dans la région de Azim, au Nord de la province.
Sécuriser définitivement Bagdad
Depuis cette victoire, la progression de l’armée s’est accélérée, s’emparant d’une quinzaine de localité à l’ouest de Diyala. Les derniers combattants de l’«EI» sont retranchés sur les hauteurs de Jamrine, qui sont actuellement ratissées par l’armée.
Ces succès ont provoqué un effondrement total de «Daech» dans cette province, désormais contrôlée à plus de 90% par les troupes régulières irakiennes, les comités populaires et les peshmergas.
Ces développements ont écarté définitivement tout danger contre la grande ville de Baaqouba, dont la chute aux mains de l’«EI» aurait constitué une grave menace pour

Selon les experts militaires, les coups assénés à «Daech» à Diyala ont privé l’organisation terroriste de toute capacité offensive dans cette province. Conscients de leur défaite, les rescapés de l’«EI» ont fui vers d’autres régions, abandonnant sur le champ de bataille leurs dépôts d’armes et de munitions, ainsi que d’importants documents, qui ont été saisis par les forces de sécurité.
La reconquête de la province de Diyala s’inscrit dans le cadre d’une stratégie plus vaste, ayant pour objectif de sécuriser définitivement Bagdad en éloignant les terroristes de «Daech».
La plus grande victoire contre les terroristes de Baghdadi a été enregistrée début novembre à Jarf al-Sakhr, située entre Bagdad et la province de Kerbala. Essentiellement menée par les comités populaires (‘Assaëb ahl al-Haq, Hezbollah-Irak, les forces Badr…), cette bataille a été qualifiée de véritable «exploit» par la presse, tant cette région était infestée par les terroristes depuis l’époque de l’occupation américaine. D’ailleurs, l’armée américaine n’avait jamais osé s’aventurer dans ce secteur, appelée le «triangle de la mort». Le quotidien libanais Al-Akhbar avait écrit que la prise de Jarf al-Sakhr est semblable, par son importance, à la libération de Qoussair -en Syrie- par le Hezbollah, au printemps 2013.
En effet, Jarf al-Sakhr avait été hissée par «Daech» au rang de capitale de la «Wilayat du Sud», et était considérée comme le point de départ pour la prise des provinces à majorité chiite de Wasset, Babel, Kerbala, Najaf et Bassora.
Alors que ladite «coalition antiterroriste internationale» poursuit ses raids depuis trois mois, à grands renforts de médias et de publicité, c’est au sol que les vraies défaites sont infligées à «Daech».
Source: french.alahednews
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