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La contre-attaque de l’axe de la Résistance

La contre-attaque de l’axe de la Résistance
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  Par Samer R. Zoughaib

Les huit prochains mois de négociations entre l’Iran et l’Occident sur le dossier nucléaire s’annoncent difficiles. L’administration américaine a proposé la prolongation des pourparlers parce qu’elle n’était pas prête à signer un accord à cause des pressions internes, exercées par les membres les plus extrémistes du Congrès et le lobby sioniste, et celles pratiquées directement par «Israël». Benyamin Netanyahu ne s’est-il d’ailleurs pas vanté d’avoir empêché la conclusion de ce qu’il appelle «un mauvais accord» entre la République islamique et les Occidentaux?

Affaibli par la défaite des Démocrates aux élections du mi-mandat, Barack Obama sait parfaitement qu’il lui sera très difficile de faire passer un accord sur le nucléaire iranien dans les conditions actuelles. Déjà, le Congrès, y compris les représentants de sonLa contre-attaque de l’axe de la Résistance
propre parti, tente de lui ligoter les mains dans sa prétendue guerre contre le terrorisme. Qu’en sera-t-il s’il lui soumet un accord avec l’Iran?

Partant de là, l’administration américaine espère pousser Téhéran à revoir à la baisse ses conditions dans les négociations, et cela ne peut se faire qu’en essayant de modifier les rapports de force régionaux. Cela signifie que la confrontation va se durcir sur les différents fronts, notamment en Irak et en Syrie.

En Irak, les Etats-Unis veulent mettre à profit la guerre contre «Daech» pour renforcer leur présence militaire et, par conséquent, leur influence politique. A cela, le gouvernement irakien a répondu en refusant catégoriquement toute présence de troupes américaines de combat au sol, en diversifiant ses sources d’armements –se tournant notamment vers la Russie- et en renforçant sa coopération avec l’Iran et la Syrie, comme en atteste la réunion tripartite, le 9 décembre à Téhéran, entre les ministres iranien, syrien et irakien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, Walid Moallem et Ibrahim Jaafari.

Echec des offensives terroristes en Syrie
 
En Syrie, Washington a ordonné aux groupes extrémistes d’augmenter leur pression militaire sur l’armée syrienne, dans l’espoir d’engranger quelques gains territoriaux qu’il pourrait éventuellement investir sur le terrain de la politique. C’est dans ce contexte qu’il faut inscrire les dernières offensives lancées par les terroristes. Le fait que la violente attaque contre les localités de Nobbol et Zahra’, au Nord d’Alep, ait coïncidé avec l’offensive générale lancée par «Daech» contre l’aéroport de Deir Ezzor, à l’Est,La contre-attaque de l’axe de la Résistance
illustre une parfaite convergence d’intérêts entre tous les groupes terroriste actifs en Syrie et leurs opérateurs régionaux et internationaux. Cette convergence entre Abou Bakr al-Baghdadi et ceux qui sont censés le combattre est troublante, voire suspecte.

Cependant, une nouvelle fois, les calculs de Washington n’ont pas pris en compte la présence sur le champ de bataille d’un adversaire déterminé, qui agit aussi conformément à une stratégie bien définie. L’axe de la Résistance -et son allié russe- a non seulement anticipé les plans américaines, mais il est passé à la contre-offensive sur plus d’un front.

Militairement, les batailles de Nobbol et Zahra’ et de Deir Ezzor étaient un véritable désastre pour les groupes terroristes, toutes tendances confondues. Bien que totalement encerclées depuis plus d’un an et demi, les deux localités ont repoussé les offensives ennemies, infligeant aux extrémistes des pertes estimées à plusieurs centaines de morts et de blessés. Leur objectif était de faire tomber ces régions, habitées par plus de 50000 personnes, avant que l’armée syrienne, qui n’est plus très loin, ne parviennent à briser le blocus. Ils ont échoué.

Initiative politique russe

A Deir Ezzor, «Daech» a jeté dans la bataille des milliers de combattants, dont des centaines d’étrangers –occidentaux ou arabes, dans l’espoir de rééditer la bataille de l’aéroport de Tabka, à Raqqa. Mais l’armée syrienne, dirigée sur ce front par le célèbre général Issam Zahreddine, les comités populaires, les milices tribales et les brigades duLa contre-attaque de l’axe de la Résistance
Baas, regroupées au sein de l’Armée de défense nationale, étaient bien préparés. Les assaillants ont laissé sur le terrain des dizaines de cadavres, emportant avec eux des centaines de blessés. Cette offensive fut un fiasco total.

Parallèlement aux succès militaires, l’Axe de la Résistance s’active sur le plan politique et diplomatique. Prenant l’initiative, Moscou prépare un dialogue entre l’Etat syrien et des opposants réellement nationalistes, qui pourrait déboucher sur la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Une telle formule renforcerait le front interne syrien dans la guerre contre les terroristes, qui ont reçu le soutien direct d’«Israël», dont l’aviation a lancé, dimanche 6 décembre, des raids contre des objectifs militaires syriens.

Mais Damas a bien saisi le message, et sa première réaction a été d’assurer que cette agression «israélienne» ne l’empêchera pas de poursuivre la guerre contre les groupes terroristes.

Source: french.alahednews

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