Dans les coulisses de la visite de la délégation française en Syrie

La visite de la délégation française en Syrie était prévue en mai dernier. Cependant, l’opposition de l’Elysée au dernier moment l’avait annulée, sous le prétexte de la décision française de ne point communiquer avec l’Etat syrien et son dirigeant, le président Bachar Assad, ni non plus avec les responsables gouvernementaux.
Neuf mois plus tard, la conjoncture syrienne n’a pas changé. Ce sont plutôt les conditions sécuritaires en France qui ont beaucoup changé : le changement radical a eu lieu avec le retour des combattants takfiristes, portant les nationalités européennes, notamment française et belge à Paris et à Bruxelles. Ces mêmes combattants dont le voyage en Syrie a été facilité par les services de renseignements européens, dans le but
de renverser le régime syrien.
Selon les informations, à la suite de l’opération menée contre Charlie Hebdo, certains politiciens et responsables sécuritaires ont haussé le ton, appelant à rétablir la communication avec la Syrie. On affirme dans ce contexte que les SR français ont contacté les deux principales personnalités de la délégation précitée, le député socialiste Gérard Bapt, chef de la commission de l’amitié France-Syrie au Parlement français, ainsi que le député de droite, Jacques Millard, vice-président de la commission en question, leur demandant de relancer la communication avec la partie syrienne et de se préparer à visiter Damas.
Toujours selon les informations, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se serait opposé à la visite, mais les SR français ont estimé, pour des besoins sécuritaires, qu’il fallait communiquer avec les autoritéssyriennes. Le Quai D’Orsay a demandé que la délégation s’abstienne de rencontrer le président Bachar Assad. Mais les membres de la délégation ont craint un refus syrien de la visite en soi. Plus tard, l’Elysée a donné son approbation, mais de manière qui soit convenable à tous : on annoncerait que cette visite est une initiative individuelle et non mandatée par le gouvernement français. En fin de compte, c’est ce qui a eu lieu.
La délégation française avait l’intention de sonder la position syrienne quant à plusieurs dossiers, surtout ceux relatifs aux Européens, notamment Français, qui combattent dans les rangs des groupes takfiristes en Syrie et plus précisément, ceux qui sont rentrés ou envisagent de retourner en France. Les SR Français estiment à ce propos que leurs homologues syriens détiennent beaucoup d’informations à propos de cette catégorie de miliciens avec laquelle la communication s’était arrêtée depuis l’entrée en Syrie et en Irak.
La visite de la délégation française en Syrie a provoqué plusieurs polémiques, au moment où fut remarquable le soutien des responsables sécuritaires à cette démarche.
En effet, le député de droite, Alain Marseau, membre de la commission d’amitié France-Syrie, a déclaré qu’il ne se rendait pas à Damas puisqu’il était sûr qu’Assad guettait une telle opportunité pour rétablir les relations franco-syriennes.
Un autre député des Français à l’étranger, Boria Amir Chahé a indiqué qu’il oscillait entre deux avis. D’une part celui du Quai d’Orsay qui refuse la visite et celui d’autres qui jugent nécessaire de relancer un minimum de relations avec la Syrie, surtout qu’Assad semble constituer un barrage devant les extrémistes. Il a précisé ne pas être au courant de la visite en question, mais qu’il était certain que le ministère des AE en était informé.
A rappeler que la Syrie pose la condition de rouvrir l’ambassade française à Damas avant de parler de coordination sécuritaire entre les deux pays. Rien n’annonce en effet un changement de l’attitude syrienne, surtout que c’est la partie française qui a pris l’initiative de faire la visite, à la suite de plusieurs évènements sécuritaires qui ont frappé la capitale et autres villes françaises. Ce fait aurait poussé les autorités françaises à remettre en question certaines de leurs positions fermes, pour des positions plus pragmatiques, après l’échec des efforts occidentaux et des pays du Golfe durant les quatre dernières années, pour renverser le président Bachar Assad.
Source: Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site
Neuf mois plus tard, la conjoncture syrienne n’a pas changé. Ce sont plutôt les conditions sécuritaires en France qui ont beaucoup changé : le changement radical a eu lieu avec le retour des combattants takfiristes, portant les nationalités européennes, notamment française et belge à Paris et à Bruxelles. Ces mêmes combattants dont le voyage en Syrie a été facilité par les services de renseignements européens, dans le but

Selon les informations, à la suite de l’opération menée contre Charlie Hebdo, certains politiciens et responsables sécuritaires ont haussé le ton, appelant à rétablir la communication avec la Syrie. On affirme dans ce contexte que les SR français ont contacté les deux principales personnalités de la délégation précitée, le député socialiste Gérard Bapt, chef de la commission de l’amitié France-Syrie au Parlement français, ainsi que le député de droite, Jacques Millard, vice-président de la commission en question, leur demandant de relancer la communication avec la partie syrienne et de se préparer à visiter Damas.
Toujours selon les informations, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se serait opposé à la visite, mais les SR français ont estimé, pour des besoins sécuritaires, qu’il fallait communiquer avec les autoritéssyriennes. Le Quai D’Orsay a demandé que la délégation s’abstienne de rencontrer le président Bachar Assad. Mais les membres de la délégation ont craint un refus syrien de la visite en soi. Plus tard, l’Elysée a donné son approbation, mais de manière qui soit convenable à tous : on annoncerait que cette visite est une initiative individuelle et non mandatée par le gouvernement français. En fin de compte, c’est ce qui a eu lieu.
La délégation française avait l’intention de sonder la position syrienne quant à plusieurs dossiers, surtout ceux relatifs aux Européens, notamment Français, qui combattent dans les rangs des groupes takfiristes en Syrie et plus précisément, ceux qui sont rentrés ou envisagent de retourner en France. Les SR Français estiment à ce propos que leurs homologues syriens détiennent beaucoup d’informations à propos de cette catégorie de miliciens avec laquelle la communication s’était arrêtée depuis l’entrée en Syrie et en Irak.
La visite de la délégation française en Syrie a provoqué plusieurs polémiques, au moment où fut remarquable le soutien des responsables sécuritaires à cette démarche.
En effet, le député de droite, Alain Marseau, membre de la commission d’amitié France-Syrie, a déclaré qu’il ne se rendait pas à Damas puisqu’il était sûr qu’Assad guettait une telle opportunité pour rétablir les relations franco-syriennes.
Un autre député des Français à l’étranger, Boria Amir Chahé a indiqué qu’il oscillait entre deux avis. D’une part celui du Quai d’Orsay qui refuse la visite et celui d’autres qui jugent nécessaire de relancer un minimum de relations avec la Syrie, surtout qu’Assad semble constituer un barrage devant les extrémistes. Il a précisé ne pas être au courant de la visite en question, mais qu’il était certain que le ministère des AE en était informé.
A rappeler que la Syrie pose la condition de rouvrir l’ambassade française à Damas avant de parler de coordination sécuritaire entre les deux pays. Rien n’annonce en effet un changement de l’attitude syrienne, surtout que c’est la partie française qui a pris l’initiative de faire la visite, à la suite de plusieurs évènements sécuritaires qui ont frappé la capitale et autres villes françaises. Ce fait aurait poussé les autorités françaises à remettre en question certaines de leurs positions fermes, pour des positions plus pragmatiques, après l’échec des efforts occidentaux et des pays du Golfe durant les quatre dernières années, pour renverser le président Bachar Assad.
Source: Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site
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