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Pourquoi l’Iran et le Hezbollah retirés de la liste US?

Pourquoi l’Iran et le Hezbollah retirés de la liste US?
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  Par Akil Cheikh Hussein

La politique des Etats-Unis dans la région est essentiellement une politique d'agression et d'hégémonie. Cependant, les victoires de l'Axe de la Résistance et les perspectives sombres se dressant devant le projet israélo-américain et ses prolongements arabes obligent Washington d'opter pour la paix mais en attendant l'occasion de faire montre de sa nature agressive.   

Contrairement à son habitude depuis des années, le rapport annuel de l'Agence de Renseignement Nationale Américaine est sorti avec une surprise significative: Les noms de l'Iran et du Hezbollah ne figurent pas sur la liste des Etats et des organisations qui constituent, du point de vue de l'Agence, des défis terroristes qui menacent les Etats-Unis.

Positions et contre-positions

Il s'agit d'un changement notable de la position de Washington vis-à-vis de l'Axe de la Résistance. Ce changement intervient dans le contexte des évolutions suivantes: Pourquoi l’Iran et le Hezbollah retirés de la liste US?

-Les négociations en cours au sujet du dossier nucléaire iranien qui, très probablement, déboucheront sur un renforcement des positions de l'Iran dans la région.
 
-Les déclarations du secrétaire américain à la défense, John Kerry, qui ont évoqué la nécessité de négocier avec le président syrien, déclarations suivies d'autres dans lesquelles Kerry a qualifié d'improbable le recours du régime syrien à l'usage d'armes chimiques dans la guerre qui se déroule en Syrie.

Pourtant, ce changement se heurte à des contre-positions dont entre autre:

-Une condamnation par le même rapport adressée à l'Iran pour son soutien au régime du président syrien.

-Le fait que chacun de l'Iran et du Hezbollah occupent toujours leurs places sur la liste des menaces terroristes adoptée par une autre agence de renseignement américaine, la Defense intelligence Agency (DIA).

-Les déclarations émanant des plus hauts  adjoints de Kerry qui ont révisé le contenu de celles du ministre pour affirmer que la position américaine concernant l'action pour renverser Assad n'a en rien changé.
 
-La poursuite des actions d'espionnage menées par Washington contre la Syrie. Un drone d'espionnage américain a été il y a quelques jours abattu par les défenses aériennes syriennes près de Lattaquié.

-Nombre de pays occidentaux se sont hâtés, non à ce qu'il parait sans instruction de la part de Washington, de retirer le nom des «Mujahidin Khalq» de leurs listes des organisations terroristes.

La véritable position américaine

Etant donné ces positions contradictoires, il est normal que les analyses des observateurs aillent dans tous les sens pour saisir la position des Etats-Unis vis-à-vis des événements en cours dans la région, ou même pour présenter des diagnostiques intéressés et opportunistes.

Il est normal aussi que, dans les conditions des conflits qui sévissent dans la région, les parties peu attachées aux causes du droit et de la vérité présentent des visions contraires à l'objectivité dans la mesure où elles donnent libre cours aux intérêts bornés et aux désirs maléfiques.

Les explications les plus primaires où la provocation tend à aller loin dans le ridicule sont celles pour lesquelles la politique américaine dans la région passe, selon des masses médias sionistes, par un tournant radical issu de l'aspiration d'Obama à voir les Chiites dominer  le Moyen-Orient. Cette explication coïncide avec ce que ressassent des médias occidentaux et arabes en matière d'une prétendue fidélité de Barak 'Hussein' Obama à ses origines chiites.

La bonne identification de la véritable position américaine est celle qui s'appuie sur la connaissance des faits concrets. Toute manière de voir ces faits sous un angle autre que la nature impérialiste et agressive des Etats-Unis, n'aboutit qu'à une vision opportuniste qui ne peut que rendre service aux politiques américaines connues pour leur animosité envers les intérêts des peuples, et par la disposition de Washington à commettre les pires crimes pour atteindre les objectifs de ces politiques.

Fausse tendance américaine à la paix

Néanmoins, une telle vision se heurte elle aussi à des faits non moins concrets dont il est possible d'y voir une tendance à la paix, inhabituelle, dans la politique américaine.

Pour que cette vision sorte de ce dilemme, il faut prendre en considération certains indices importants: Barak Obama a insisté dans ces campagnes électorales sur la nécessité pour les Etats-Unis de renoncer aux guerres dans lesquelles ils étaient embourbés sous les Néoconservateurs. Pourtant, il a emprunté la voie d'agression de son prédécesseur, G. W. Bush, mais en substituant la guerre directe par une guerre indirecte qui a été plus destructrice pour la région que la guerre directe.

Avec l'apparition des signes avant-coureurs de la défaite dans les conditions du scandale qui a pris la forme du Printemps arabe, de la désintégration du camp régional hostile à l'Axe de la Résistance, mais surtout du refus généralisé des agissements des mouvements takfiri, Obama s'est rendu compte du fait que les intérêts de Washington requièrent une entente avec le camp qui a prouvé plus de disposition à gérer les affaires de la région, à savoir, l'Axe de la Résistance.

Certes, et sans s'attarder devant l'extension des acceptions du concept d'entente, l'expérience historique et la connaissance péremptoire de la nature machiavélique de la politique américaine, ne permettent pas aux peuples épris de liberté de se fier aux positions  qui risquent d'être momentanées de Washington: Celle-ci n'hésiterait pas à utiliser l'entente comme un moyen de gagner du temps en attendant l'occasion propice pour montrer sa nature belliqueuse.

Le président Obama l'a, lui-même, reconnu en demandant aux Démocrates de dire au Congrès: «Ne hâtez pas le recours à la guerre… Laissez la diplomatie agir». Une expression qui s'explique elle-même: La massue de la guerre est prête au cas où les objectifs de la guerre ne sont pas atteints par la diplomatie.

Propagande naïve et confondue d'avance car la différence est sensible entre une diplomatie armée d'une massue qui mérite ce nom et une massue qui a été fracassée dans toutes les guerres du camp israélo-américain dans la région.

Source: french.alahednews

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