Yémen: Une autre guerre imposée?!

Le jeu des «équilibres de force» a donné «la légitimité» à l'Arabie Saoudite soutenue par les Américains, avec 10 autres alliés – et probablement plus encore-- pour lancer une attaque militaire contre un autre État souverain sous le prétexte de protéger le gouvernement yéménite.
Une mesure qui survient au moment où ces mêmes pays, dont l'Arabie saoudite et les États-Unis avaient soutenu d'autres soulèvements dans d'autres pays comme l'Egypte et la Tunisie et pris part au renversement de leurs gouvernements.
L'Arabie saoudite a annoncé le 25 mars qu'elle avait lancé une campagne militaire au Yémen, comme prélude à ce qu'un responsable saoudien a considéré être «une offensive
pour restaurer le gouvernement yéménite».
Lors d'une rare conférence de presse à Washington, Adel al-Joubeir, ambassadeur saoudien aux États-Unis a dit que les Saoudiens font partie d'une coalition d'environ 10 nations déterminée à freiner l'avancée des combattants chiites Houthi, qui ont envahi la capitale du Yémen et forcé le gouvernement soutenu par les Américains à s'en retirer complètement, cite le journal US The Guardian.
Qualifiant cette action de «légitime», Joubair a déclaré: «Nous ferons tout ce qu'il faut pour protéger le gouvernement légitime du Yémen», ajoutant: «Nous avons consulté très étroitement un nombre de nos alliés et en particulier les États-Unis. Nous sommes très heureux de l'issue de ces discussions».
Les États-Unis ont affiché un soutien clair à l'assaut. Selon le Financial Times, dans un communiqué mercredi dernier, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale Bernadette Meehan a dit que le président Obama a autorisé la fourniture de soutien logistique et de renseignement aux opérations militaires dirigées par le CCG sur le Yémen.
Selon le New York Times, et dans un signe sur l'élargissement de l'intervention de Barack Obama dans la région, les responsables à Washington ont déclaré que les Etats-Unis sont en train d'établir une «cellule de planification conjointe» avec l'Arabie saoudite pour coordonner les frappes aériennes sur les forces Houthi cherchant à renverser le gouvernement yéménite.
«Alors que les forces américaines n'entreprennent pas une action militaire directe au Yémen pour appuyer cet effort, nous établissons une cellule de planification conjointe avec l'Arabie saoudite pour coordonner le soutien militaire et de renseignement», a déclaré ce responsable.
Les pays du Golfe et les États-Unis répètent l'histoire une fois de plus, lorsque ces mêmes pays avaient lancé une attaque contre l'Iran après la révolution islamique. Les États-Unis et leurs alliés qui étaient de bons amis avec l'Iran au cours de l'ère Pahlavi, sont devenus des ennemis après l'établissement de la République islamique.
L'Irak à l'époque a lancé sa guerre en Septembre 1980 avec l'approbation des États-Unis jusqu'en 1988, lorsque les États-Unis ont fourni à l'Irak les renseignements nécessaires pour l'aider à combattre les troupes iraniennes en Irak en donnant des informations détaillées sur les déploiements iraniens, les planifications tactiques pour les batailles, et les plans pour des frappes aériennes.
Le scénario semble se répéter aujourd'hui, avec les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et les pays du golfe Persique, se donnant le feu vert pour lancer une attaque sur le Yémen.
Répondant aux États-Unis et à l'Arabie qui prétendent que l'offensive survient pour défendre le gouvernement légitime du Yémen, Bara Shaaban, coordonnatrice du projet yéménite a déclaré dans une interview avec Russia Today que les Etats-Unis n'ont jamais été intéressés de savoir si le gouvernement du Yémen a été démocratiquement élu ou si le gouvernement est représentatif du peuple yéménite.
«Je pense que ce que nous devons apprendre ici est que les dirigeants vont et viennent, mais que le peuple sur le terrain est celui qui reste en place. La communauté internationale doit travailler avec ce peuple. Saleh était au pouvoir pendant 33 ans, puis il est parti, maintenant c'est le tour de Hadi. Mais les gens ayant bénéficié ou étant lésés par ces stratégies forment le peuple du Yémen. Et je pense que vous devriez avoir des programmes durables à long terme avec les gens sur place au lieu des gouvernements non démocratiques».
Le Yémen partage une longue frontière avec l'Arabie saoudite, un allié américain majeur, et des informations ont rapporté que les Saoudiens ont mobilisé des forces à la frontière avec le Yémen, alors que le président sortant Hadi était confiné à Aden et sa situation est devenue de plus en plus périlleuse.
En attendant, la chaîne d'information saoudienne Al Arabiya a déclaré que le royaume avait déployé 150 000 soldats en préparation à une offensive terrestre, avec l'Egypte, le Pakistan, la Jordanie et le Soudan, également prêts à engager des troupes. Selon International Business Times, une offensive militaire soutenue par les USA a commencé à l'aéroport de Sanaa, où des avions de combat non identifiés ont attaqué la base aérienne militaire d'Al Dulaimi.
Plus tôt, l'Associated Press, qui cite des agents de sécurité et des sources officielles aux ports yéménites, a déclaré que Hadi avait quitté le pays par bateau, mais ces rapports n'ont pas pu être confirmés.
Les frappes aériennes saoudiennes en cours sur le Yémen ont jusqu'ici coûté la vie à des centaines de civils et le bilan s'alourdit de jour en jour.
Selon des témoins, les résidents aident les autorités de la défense civile dans la recherche des autres victimes ensevelies sous les décombres des maisons endommagées dans les raids aériens.
Après les attaques, les forces fidèles au président yéménite fugitif Abd Rabo Mansour Hadi ont pris le contrôle de l'aéroport international dans la ville portuaire méridionale d'Aden. Les troupes de la 39e brigade blindée, qui sont alliées au mouvement Houthi Ansarullah, avaient déjà saisi l'installation. L'Arabie Saoudite a annoncé dans les premières heures de jeudi qu'il avait commencé à lancer des frappes aériennes au Yémen, où les combattants d'Ansarullah ont fait des progrès.
Le 20 Mars, deux attaques ont été menées par des extrémistes du soi-disant Etat islamique contre les mosquées al-Badr et Al-Hashoosh appartenant aux combattants Houthi], faisant 345 autres blessées lors de la prière de midi.
Source: Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site
Une mesure qui survient au moment où ces mêmes pays, dont l'Arabie saoudite et les États-Unis avaient soutenu d'autres soulèvements dans d'autres pays comme l'Egypte et la Tunisie et pris part au renversement de leurs gouvernements.
L'Arabie saoudite a annoncé le 25 mars qu'elle avait lancé une campagne militaire au Yémen, comme prélude à ce qu'un responsable saoudien a considéré être «une offensive

Lors d'une rare conférence de presse à Washington, Adel al-Joubeir, ambassadeur saoudien aux États-Unis a dit que les Saoudiens font partie d'une coalition d'environ 10 nations déterminée à freiner l'avancée des combattants chiites Houthi, qui ont envahi la capitale du Yémen et forcé le gouvernement soutenu par les Américains à s'en retirer complètement, cite le journal US The Guardian.
Qualifiant cette action de «légitime», Joubair a déclaré: «Nous ferons tout ce qu'il faut pour protéger le gouvernement légitime du Yémen», ajoutant: «Nous avons consulté très étroitement un nombre de nos alliés et en particulier les États-Unis. Nous sommes très heureux de l'issue de ces discussions».
Les États-Unis ont affiché un soutien clair à l'assaut. Selon le Financial Times, dans un communiqué mercredi dernier, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale Bernadette Meehan a dit que le président Obama a autorisé la fourniture de soutien logistique et de renseignement aux opérations militaires dirigées par le CCG sur le Yémen.
Selon le New York Times, et dans un signe sur l'élargissement de l'intervention de Barack Obama dans la région, les responsables à Washington ont déclaré que les Etats-Unis sont en train d'établir une «cellule de planification conjointe» avec l'Arabie saoudite pour coordonner les frappes aériennes sur les forces Houthi cherchant à renverser le gouvernement yéménite.
«Alors que les forces américaines n'entreprennent pas une action militaire directe au Yémen pour appuyer cet effort, nous établissons une cellule de planification conjointe avec l'Arabie saoudite pour coordonner le soutien militaire et de renseignement», a déclaré ce responsable.
Les pays du Golfe et les États-Unis répètent l'histoire une fois de plus, lorsque ces mêmes pays avaient lancé une attaque contre l'Iran après la révolution islamique. Les États-Unis et leurs alliés qui étaient de bons amis avec l'Iran au cours de l'ère Pahlavi, sont devenus des ennemis après l'établissement de la République islamique.
L'Irak à l'époque a lancé sa guerre en Septembre 1980 avec l'approbation des États-Unis jusqu'en 1988, lorsque les États-Unis ont fourni à l'Irak les renseignements nécessaires pour l'aider à combattre les troupes iraniennes en Irak en donnant des informations détaillées sur les déploiements iraniens, les planifications tactiques pour les batailles, et les plans pour des frappes aériennes.
Le scénario semble se répéter aujourd'hui, avec les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et les pays du golfe Persique, se donnant le feu vert pour lancer une attaque sur le Yémen.
Répondant aux États-Unis et à l'Arabie qui prétendent que l'offensive survient pour défendre le gouvernement légitime du Yémen, Bara Shaaban, coordonnatrice du projet yéménite a déclaré dans une interview avec Russia Today que les Etats-Unis n'ont jamais été intéressés de savoir si le gouvernement du Yémen a été démocratiquement élu ou si le gouvernement est représentatif du peuple yéménite.
«Je pense que ce que nous devons apprendre ici est que les dirigeants vont et viennent, mais que le peuple sur le terrain est celui qui reste en place. La communauté internationale doit travailler avec ce peuple. Saleh était au pouvoir pendant 33 ans, puis il est parti, maintenant c'est le tour de Hadi. Mais les gens ayant bénéficié ou étant lésés par ces stratégies forment le peuple du Yémen. Et je pense que vous devriez avoir des programmes durables à long terme avec les gens sur place au lieu des gouvernements non démocratiques».
Le Yémen partage une longue frontière avec l'Arabie saoudite, un allié américain majeur, et des informations ont rapporté que les Saoudiens ont mobilisé des forces à la frontière avec le Yémen, alors que le président sortant Hadi était confiné à Aden et sa situation est devenue de plus en plus périlleuse.
En attendant, la chaîne d'information saoudienne Al Arabiya a déclaré que le royaume avait déployé 150 000 soldats en préparation à une offensive terrestre, avec l'Egypte, le Pakistan, la Jordanie et le Soudan, également prêts à engager des troupes. Selon International Business Times, une offensive militaire soutenue par les USA a commencé à l'aéroport de Sanaa, où des avions de combat non identifiés ont attaqué la base aérienne militaire d'Al Dulaimi.
Plus tôt, l'Associated Press, qui cite des agents de sécurité et des sources officielles aux ports yéménites, a déclaré que Hadi avait quitté le pays par bateau, mais ces rapports n'ont pas pu être confirmés.
Les frappes aériennes saoudiennes en cours sur le Yémen ont jusqu'ici coûté la vie à des centaines de civils et le bilan s'alourdit de jour en jour.
Selon des témoins, les résidents aident les autorités de la défense civile dans la recherche des autres victimes ensevelies sous les décombres des maisons endommagées dans les raids aériens.
Après les attaques, les forces fidèles au président yéménite fugitif Abd Rabo Mansour Hadi ont pris le contrôle de l'aéroport international dans la ville portuaire méridionale d'Aden. Les troupes de la 39e brigade blindée, qui sont alliées au mouvement Houthi Ansarullah, avaient déjà saisi l'installation. L'Arabie Saoudite a annoncé dans les premières heures de jeudi qu'il avait commencé à lancer des frappes aériennes au Yémen, où les combattants d'Ansarullah ont fait des progrès.
Le 20 Mars, deux attaques ont été menées par des extrémistes du soi-disant Etat islamique contre les mosquées al-Badr et Al-Hashoosh appartenant aux combattants Houthi], faisant 345 autres blessées lors de la prière de midi.
Source: Al-Ahednews, traduit par l'équipe du site
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