Le 14-Mars garde le silence après les menaces de Joulani
Par Samer R. Zoughaib
La chaine satellitaire qatarie Al-Jazeera s’est transformée, mercredi 27 mai, en tribune pour le chef d’«Al-Qaïda» en Syrie (Front al-Nosra), le dénommé Abou Mohammad al-Joulani, dont le groupe est inscrit sur la liste des organisations terroristes des Nations unies. Les médias libanais proches du 14-Mars ont reproduit les propos du chef terroriste en faisant preuve d’une grande générosité, pour ne pas dire allégresse.
Joulani a consacré une partie de l’interview à proférer des menaces contre le Hezbollah,
prédisant sa «chute» en même temps que le «régime Assad». Le chef d’«Al-Qaïda-Syrie» a même appelé «les forces politiques libanaises à se joindre à (ses) efforts pour faire tomber le régime (syrien) et le Hezbollah». «La bataille avec le Hezbollah arrive et après la chute du régime, la présence du parti dans la banlieue sud (de Beyrouth) sera en question», a-t-il ajouté.
Dans une même tranchée
Les personnalités du 14-Mars, toujours promptes à réagir lorsque le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, prend la parole, n’ont pas jugé utile de commenter les propos du chef terroriste. Pourtant, al-Joulani s’en prend à un parti libanais, représenté au Parlement et au gouvernement. Un parti qui a, de surcroit, consenti d’énormes sacrifices pour libérer le pays du joug de l’occupation «israélienne»,
pendant que les autres factions libanaises, dont les leaders se partagent aujourd’hui le pouvoir politique, s’entretuaient lors de la guerre civile. Une guerre interne à laquelle le Hezbollah n’a jamais pas pris part, consacrant toute son énergie et ses moyens à la libération du territoire national.
Le silence des personnalités, qui se prétendent «souverainistes», face aux menaces proférées par une figure terroriste contre un parti libanais, est surprenant. Mais si elles avaient réagi aux propos de Joulani, cela aurait été encore plus surprenant. Car en réalité, le 14-Mars se retrouve, objectivement, dans la même tranchée qu’«Al-Qaïda», les deux ayant les mêmes objectifs: renverser le régime syrien et défaire le Hezbollah.
D’ailleurs, le jour même de la diffusion de l’interview du chef d’«al-Nosra», à plusieurs milliers de kilomètres de là, à La Haye (Pays-Bas), l’ancien Premier ministre libanais, Fouad Siniora, poursuivait sa campagne de dénigrement contre le Hezbollah, prétendant que le parti de la Résistance «avait perdu progressivement sa légitimité».
Couverture aux takfiristes à Ersal
L’attitude du 14-Mars en général, et du Courant du futur en particulier, dans l’affaire du jurd de Ersal, dont une centaine de kilomètres carrés est occupée par «al-Nosra» et «Daech», en dit long sur leur vraie position. Au lieu de dénoncer la présence takfiriste sur une portion du territoire national, ils ont initié une campagne à connotation confessionnelle lorsque le Hezbollah a annoncé son intention de chasser les terroristes
des hautes montagnes.
Pire encore, ils ont passé sous silence les appels répétés de nombreux notables de la localité de Ersal, qui ont exhorté l’Etat à prendre ses responsabilités. Lors d’une conférence de presse lundi 25 mai, ces notables ont rappelé que les rentrées des habitants du village viennent essentiellement de la cueillette des arbres fruitiers (deux millions d’arbres) et des carrières de pierres. Mais depuis deux ans, ils ne sont pas en mesure d’exploiter leurs biens en raison de l’occupation du jurd par les extrémistes. Ces personnalités de Ersal ont exprimé leur «solidarité avec les réfugiés syriens, refusant toutefois la présence d’armes dans les campements».
Tous ces appels n’ont pas trouvé un écho dans les médias du 14-Mars, qui préfèrent mettre en avant les vidéos de propagande takfiriste louant les «exploits» des pseudo-jihadistes et établissent un décompte macabre des martyrs du Hezbollah, en multipliant par dix ou par vingt le nombre de morts. Ces mêmes médias passent sous silence la vidéo de la Résistance, filmée par un drone, montrant l’anéantissement d’un groupe de terroristes armés, qui se réunissaient dans un lieu situé en territoire libanais pour préparer des attaques contre des régions libanaises.
Ces agissements ont dépassé le cadre de l’irresponsabilité. Il s’agit purement et simplement d’un manque total de patriotisme et de solidarité nationale. Comment expliquer, sinon, le fait que des partis et des personnalités libanaises estiment que leurs intérêts convergent plus avec une organisation terroriste comme «Al-Qaïda» plutôt qu’avec un des principaux partenaires internes?
Source: french.alahednews
La chaine satellitaire qatarie Al-Jazeera s’est transformée, mercredi 27 mai, en tribune pour le chef d’«Al-Qaïda» en Syrie (Front al-Nosra), le dénommé Abou Mohammad al-Joulani, dont le groupe est inscrit sur la liste des organisations terroristes des Nations unies. Les médias libanais proches du 14-Mars ont reproduit les propos du chef terroriste en faisant preuve d’une grande générosité, pour ne pas dire allégresse.
Joulani a consacré une partie de l’interview à proférer des menaces contre le Hezbollah,
prédisant sa «chute» en même temps que le «régime Assad». Le chef d’«Al-Qaïda-Syrie» a même appelé «les forces politiques libanaises à se joindre à (ses) efforts pour faire tomber le régime (syrien) et le Hezbollah». «La bataille avec le Hezbollah arrive et après la chute du régime, la présence du parti dans la banlieue sud (de Beyrouth) sera en question», a-t-il ajouté.Dans une même tranchée
Les personnalités du 14-Mars, toujours promptes à réagir lorsque le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, prend la parole, n’ont pas jugé utile de commenter les propos du chef terroriste. Pourtant, al-Joulani s’en prend à un parti libanais, représenté au Parlement et au gouvernement. Un parti qui a, de surcroit, consenti d’énormes sacrifices pour libérer le pays du joug de l’occupation «israélienne»,
pendant que les autres factions libanaises, dont les leaders se partagent aujourd’hui le pouvoir politique, s’entretuaient lors de la guerre civile. Une guerre interne à laquelle le Hezbollah n’a jamais pas pris part, consacrant toute son énergie et ses moyens à la libération du territoire national.Le silence des personnalités, qui se prétendent «souverainistes», face aux menaces proférées par une figure terroriste contre un parti libanais, est surprenant. Mais si elles avaient réagi aux propos de Joulani, cela aurait été encore plus surprenant. Car en réalité, le 14-Mars se retrouve, objectivement, dans la même tranchée qu’«Al-Qaïda», les deux ayant les mêmes objectifs: renverser le régime syrien et défaire le Hezbollah.
D’ailleurs, le jour même de la diffusion de l’interview du chef d’«al-Nosra», à plusieurs milliers de kilomètres de là, à La Haye (Pays-Bas), l’ancien Premier ministre libanais, Fouad Siniora, poursuivait sa campagne de dénigrement contre le Hezbollah, prétendant que le parti de la Résistance «avait perdu progressivement sa légitimité».
Couverture aux takfiristes à Ersal
L’attitude du 14-Mars en général, et du Courant du futur en particulier, dans l’affaire du jurd de Ersal, dont une centaine de kilomètres carrés est occupée par «al-Nosra» et «Daech», en dit long sur leur vraie position. Au lieu de dénoncer la présence takfiriste sur une portion du territoire national, ils ont initié une campagne à connotation confessionnelle lorsque le Hezbollah a annoncé son intention de chasser les terroristes
des hautes montagnes.Pire encore, ils ont passé sous silence les appels répétés de nombreux notables de la localité de Ersal, qui ont exhorté l’Etat à prendre ses responsabilités. Lors d’une conférence de presse lundi 25 mai, ces notables ont rappelé que les rentrées des habitants du village viennent essentiellement de la cueillette des arbres fruitiers (deux millions d’arbres) et des carrières de pierres. Mais depuis deux ans, ils ne sont pas en mesure d’exploiter leurs biens en raison de l’occupation du jurd par les extrémistes. Ces personnalités de Ersal ont exprimé leur «solidarité avec les réfugiés syriens, refusant toutefois la présence d’armes dans les campements».
Tous ces appels n’ont pas trouvé un écho dans les médias du 14-Mars, qui préfèrent mettre en avant les vidéos de propagande takfiriste louant les «exploits» des pseudo-jihadistes et établissent un décompte macabre des martyrs du Hezbollah, en multipliant par dix ou par vingt le nombre de morts. Ces mêmes médias passent sous silence la vidéo de la Résistance, filmée par un drone, montrant l’anéantissement d’un groupe de terroristes armés, qui se réunissaient dans un lieu situé en territoire libanais pour préparer des attaques contre des régions libanaises.
Ces agissements ont dépassé le cadre de l’irresponsabilité. Il s’agit purement et simplement d’un manque total de patriotisme et de solidarité nationale. Comment expliquer, sinon, le fait que des partis et des personnalités libanaises estiment que leurs intérêts convergent plus avec une organisation terroriste comme «Al-Qaïda» plutôt qu’avec un des principaux partenaires internes?
Source: french.alahednews
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