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Quand l’allié faible se sent puissant parce qu’il est espionné du plus fort!

Quand l’allié faible se sent puissant parce qu’il est espionné du plus fort!
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  Par Akil Cheikh Hussein

Que personne ne s'attende à ce que les révélations concernant les écoutes de la NSA visant des responsables européens poussent ces derniers à s'engager dans une action sérieuse en vue d'obliger Washington de ne pas dépasser ses limites. Le problème n'aura très probablement des répercussions fâcheuses  au niveau des rapports entre Paris et Washington, surtout en ce qui touche leur guerre, fausse contre le terrorisme, mais plus que sérieuse contre les pays des Arabes et des Musulmans.

Qu'un pays espionne un autre c'est assurément un acte d'agression. Il suffit pour provoquer des suites dont les moindres consistent, pour l'agresseur, de faire des excuses auprès de l'agressé, alors que, poussées à l'extrême, elles peuvent --au cas où les conditions ne permettent pas de déclencher une guerre- pousser le pays agressé àQuand l’allié faible se sent puissant parce qu’il est espionné du plus fort!
rompre ses relations diplomatiques avec  le pays agresseur.

Faillite morale

Tout cela peut donc avoir lieu si les relations entre les deux pays concernés sont sous leur forme normale. Mais si ces deux pays sont deux alliés membres d'un seul et même front depuis plus d'un demi-siècle contre des adversaires comme le fascisme, le nazisme, le communisme et le terrorisme, le fait que l'un d'eux espionne l'autre ajoute au problème une dimension dramatique qui traduit la faillite morale subie par les relations entre des alliés dont chacun d'eux est prêt à mordre l'autre rien que parce qu'un grand ou un petit intérêt l'exigerait.

De toute façon, des observateurs ont prédit que les réactions françaises à cette affaire d'espionnage de la part de la NSA qui a ciblé les trois derniers présidents français dont le président actuel François Hollande ne seront pas aussi violentes qu'une tempête dans un verre d'eau. Et Il en était ainsi et même plus pitoyable: Une tempête dans un verre d'eau n'a même pas été aussi faible.

Le Conseil militaire français s'est réuni à la hâte et la déclaration finale de la réunion a condamné des «agissements inacceptables» et a proféré des menaces comme quoi la France ne tolérera (c'est-à-dire à l'avenir, ce qui équivaut à pardonner les agissements passés et actuels), aucun agissement mettant en cause sa sécurité. Aucune expression n'aide à identifier l'agresseur.

Le fait de ne pas mettre à l'index les Etats-Unis en tant que coupable ayant commis les agissements inacceptables traduit certainement une mauvaise intention. La majorité des Français ne consacrent à la politique que le temps mis par leur maître de pensée, René Descartes, pour étudier la théologie rationnelle, à savoir «fort peu d'heures par an». Ce qui veut dire que l'idée qu'ils se feront à partir de la vague déclaration du Conseil militaire sera du genre avec lequel on fourre, depuis des années, les cerveaux des gens en France et en Occident au sujet de ceux qu'on accuse perfidement de menacer la sécurité de la France et du monde.

Même lorsqu'on leur dit qu'il s'agit de «Daech» ou d'al-Qaïda, ils ne dénotent, car très pris par les occupations de leur vie quotidienne,  qu'un sens unique: Les Arabes et les Musulmans.

Le comble d'insolence

Le manque d'audace, côté français, d'opposer à Washington une riposte du même calibre, a encouragé les Américains à aller plus loin dans l'insolence: Malgré les documents solides et dignes de foi publiés par deux médias français bien connus, Libération et Mediapart, les Etats-Unis n'ont pas fait des excuses aux Français. Pire encore. La Maison Blanche a au début refusé de faire des commentaires sur le sujet avant d'affirmer que Washington n'écoute pas les conversations téléphoniques de François Hollande. Sans toutefois évoquer ses deux prédécesseurs.

De son côté, Ned Price, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC) des États-Unis, a fait une déclaration analogue mais il a donné à la France une sorte de consolation en négligeant tout le problème en question et en insistant sur l'importance de la coopération entre les deux partenaires, américain et français, dans les domaines ayant des dimensions internationales dont, en première place, la guerre, fausse contre le terrorisme, mais plus que sérieuse contre les pays des Arabes et des Musulmans.

Selon une caricature parue dans un quotidien à Paris, les Français devraient être heureux car les Américains écoutent leurs communications, ce qui veut dire qu'ils ne sont pas moins importants que les Allemands (allusion faite au scandale lié aux écoutes américaines du téléphone d'Angela Merkel en 2013).

L'histoire, on le sait, ne s'arrête pas. Son mouvement finit toujours par tout éclairer: Cette histoire d'écoute a rapidement été écartée dès que le terrorisme a pris la parole à Sousse, une ville tunisienne, arabe et musulmane (avec l'exécution de plusieurs dizaines de touristes européens sur les sables chauds des côtes tunisiennes) Mais aussi à Lyon, une ville française (avec une tête coupée et une écriture arabe sur le corps de la victime).

C'est que le terrorisme qui, par le passé, a prouvé sa capacité de frapper aux Etats-Unis et en Europe est revenu pour prouver qu'il est toujours disposé à le faire. Et c'est ainsi qu'aucune voix ne doit s'élever au-dessus de celle du combat faux contre le terrorisme, mais plus que sérieux contre les pays des Arabes et des Musulmans.

Source: french.alahednews

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