Liban: Aucune force ne peut désarmer le Hezbollah, assure Safa

Par AlAhed

Le responsable de l'unité de coordination et de liaison du Hezbollah, Wafiq Safa, a assuré ce vendredi 18 avril qu’«aucune force ne peut désarmer le Hezbollah», qualifiant de «conneries» tous les discours prononcés ces derniers jours au Liban en ce sens.

«La question de désarmement (du Hezbollah) n’existe que sur les réseaux sociaux et parmi les instigateurs», a déclaré M. Safa à la radio libanaise al-Nour.

Il a également affirmé qu’il ne s’agit que «de la stratégie de défense pour le Liban après le retrait d'Israël et l'arrêt de ses attaques». «Cette stratégie commence par l'armement de l'armée libanaise».

S’adressant au public de la Résistance islamique au Liban, M. Safa a conseillé: «Tout ce que vous entendez est des conneries, ne vous en laissez pas influencer».

«Aucune force ne peut désarmer le Hezbollah», a martelé le responsable du parti libanais.

Depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu au Liban le 27 novembre 2024, l’armée «israélienne» a commis plus de 1.500, notamment des frappes aériennes, des bombardements d’artillerie, des vols et des tirs de mitrailleuses, faisant environ 400 martyrs et blessés.

Le Liban et sa résistance se sont par ailleurs engagés pleinement à toutes les dispositions de cet accord.

D'après les termes d'un accord de cessez-le-feu entre «Israël» et le Liban, l'armée d’occupation était censée avoir achevé le 26 janvier son retrait du sud du Liban.

L'échéance avait été repoussée au 18 février, mais mardi matin, «Israël» a annoncé qu'il maintiendrait ses forces «temporairement» dans cinq positions, jugées «stratégiques». Une décision dénoncée par l'ONU et Beyrouth.

La pression locale et internationale, orchestrée par les États-Unis et «Israël», s’accentue récemment en vue d’«accélérer le processus du désarmement du Hezbollah».

Le président libanais Joseph Aoun a déclaré mardi le 15 avril que «l’exécution» d’un tel processus «se fera par le biais d’un dialogue qui doit être bilatéral entre la présidence et le Hezbollah».

Le Hezbollah s’est pour sa part dit «prêt» à débattre d’une stratégie de défense pour le Liban.

«Nous avons exprimé notre volonté de dialoguer afin de trouver une stratégie de défense pour le Liban», avait déclaré la semaine dernière le député du Hezbollah Hassan Fadlallah, dans une allocution télévisée.