Gaza: Les Etats-Unis conditionnent l’entrée de la nourriture à un accord

Par AlAhed avec agences

Au lieu de s’opposer à la famine orchestrée par «Israël», le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en «Israël» a enjoint le Hamas à signer un accord afin que l’aide humanitaire puisse entrer dans Gaza.

La bande de Gaza est aujourd’hui plongée dans la pire situation humanitaire depuis le début de la guerre déclenchée, avec une famine grandissante, mais le nouvel ambassadeur des Etats-Unis en «Israël», Mike Huckabe, plutôt que de mettre la pression sur «Israël» pour permettre l’entrée d’aide humanitaire, en profite pour mettre la pression aux Gazaouis. «Nous appelons le Hamas à signer un accord afin que l’aide humanitaire puisse entrer dans Gaza pour ceux qui en ont désespérément besoin», a dit Mike Huckabee dans une déclaration vidéo sur X.

L’accès à la nourriture pour les populations civiles prises dans une guerre fait partie des droits garantis par les conventions internationales, telle que la quatrième Convention de Genève de 1949. L’utilisation de la famine des civils comme «méthode de guerre» est proscrite, cela constitue un crime de guerre.

Viande de tortue

Pourtant, des responsables «israéliens» ont fait des déclarations publiques exprimant leur objectif de priver les civils de Gaza de nourriture, d’eau et de carburant, selon Human Rights Watch. Et ces méthodes sont désormais encouragées par les Etats-Unis.

Les Nations unies ont alerté lundi sur une situation humanitaire catastrophique à Gaza, affirmant qu’ «Israël» bloque l’accès à toute aide depuis 50 jours. L’organisation a mis en garde contre des conséquences «horribles» pour la population civile.

Lors d’un point de presse quotidien, le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré que le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) n’a pas pu acheminer de nourriture, de carburant, de médicaments ni aucun autre bien essentiel à Gaza depuis près de deux mois.

«Nous sommes au 50e jour où aucune aide humanitaire, de quelque nature que ce soit, n’a pu entrer à Gaza en raison des restrictions imposées par Israël», a-t-il déploré.

Selon Dujarric, les réserves alimentaires s’amenuisent de manière alarmante, les distributions de nourriture ont considérablement diminué, et les stocks de médicaments et de vaccins touchent à leur fin.

Il a également tiré la sonnette d’alarme sur l’état du système de santé, qu’il a qualifié de «proche de l’effondrement», tandis que la famine menace enfants comme adultes.

Enfin, il a noté que des centaines de milliers de personnes ont été déplacées, et les attaques visant les travailleurs humanitaires et le personnel médical seraient à nouveau en hausse.