«Israël»: La libération des captifs n’est pas le but le plus important de la guerre, selon un ministre

Par AlAhed avec sites web

Le «ministre israélien des Finances» Bezalel Smotrich a déclaré lundi 21 avril que sauver les captifs détenus à Gaza ne constituait pas «l'objectif le plus important» d'«Israël» dans sa guerre, ravivant le débat sur les priorités du conflit.

Lors d'une interview accordée à la radio de l'armée, le «ministre d'extrême droite» a été explicite quant à ses priorités. «Nous devons dire la vérité, le retour des otages n'est pas la chose la plus importante», a-t-il déclaré.

Smotrich a ajouté : «Nous devons éliminer le problème de Gaza. Nous avons une grande opportunité, et il n’y a plus d’excuses.» Il a précisé qu’«il n’y a plus (l’ancien président américain Joe) Biden, ni (l’ancien ministre israélien de la Guerre Yoav) Gallant, ni (l’ancien chef d’état-major israélien Herzi) Halevi.»

Le «Forum des familles de captifs» a vivement dénoncé ces propos, affirmant que le «gouvernement israélien» avait consciemment décidé d'abandonner les captifs au profit de l'effort de guerre.

Dans un communiqué, le forum a souligné que l’Histoire retiendra comment Smotrich a fermé son cœur face aux prisonniers et a choisi de ne pas les sauver de la mort ou de la disparition.

«Nous n’avons aucun mot ce matin, si ce n’est un seul : la honte», a-t-il ajouté dans un communiqué publié sur la plateforme X.

«Comment est-il possible que le Premier ministre répète sans cesse que c’est là son objectif suprême, alors que ses ministres et ses partenaires affirment le contraire ?», s’est interrogé le forum.

«Nous exigeons que les ministres du gouvernement et les membres de la coalition publient une déclaration claire et prouvent qu’ils restent attachés aux valeurs fondamentales juives et israéliennes que sont la libération des captifs et le sauvetage de nos frères et sœurs», a déclaré l’organisation.

Environ deux douzaines de captifs «israéliens» vivants et les corps de plus de 30 autres seraient toujours détenus à Gaza, selon les responsables «israéliens». Plus de 36 captifs sont morts durant les 18 mois de guerre, certains dans des frappes aériennes «israéliennes».

Le Hamas exige un cessez-le-feu permanent en échange de la libération des captifs restants, tandis que les dirigeants «israéliens», dont le «Premier ministre» Benjamin Netanyahu, insistent pour ne pas mettre fin à la guerre avant la reddition du Hamas. S'exprimant samedi soir, Netanyahou a répondu à ses critiques en affirmant que ceux qui appellent à mettre fin à la guerre pour récupérer les captifs «répètent mot pour mot la propagande du Hamas».

En janvier, «Israël» avait accepté un cessez-le-feu temporaire avec le Hamas, au cours duquel plus de 1 500 prisonniers palestiniens avaient été échangés contre 25 captifs «israéliens» et les corps de huit autres. Les médiateurs espéraient alors que cette trêve initiale ouvrirait la voie à une fin complète de la guerre et à la libération des captifs restants.