Gaza: 13 martyrs dans une attaque «israélienne» près d’un centre d’aide

Par AlAhed avec AFP

Au moins 13 Palestiniens ont été tués et environ 200 autres blessés par des tirs «israéliens» alors qu’ils étaient rassemblés jeudi matin 12 juin, près d’un centre de distribution d’aide humanitaire dans la zone du carrefour de «Netzarim».

L’armée «israélienne» a de nouveau ouvert le feu mercredi matin sur des Palestiniens rassemblés près d’un centre de distribution d’aide humanitaire dans la zone du carrefour de «Netzarim», au centre de la bande de Gaza.

Selon des sources médicales de l’hôpital al-Awda, situé à Nuseirat, au moins 13 personnes ont été tuées et environ 200 autres, blessées.

Cette attaque survient au lendemain d’un autre incident similaire au cours duquel 57 Palestiniens ont été tués alors qu’ils tentaient d’accéder à l’aide humanitaire, selon le ministère de la Santé de Gaza.

Ces événements s’inscrivent dans une série d’attaques meurtrières visant des civils en quête de nourriture et de secours, dans un contexte de crise humanitaire grave.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la GHF, une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et «Israël». 

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Par ailleurs, trois personnes ont été abattues dans une frappe de drone «israélien» sur une tente abritant des Palestiniens déplacés dans la zone d’al-Mawasi, près de Khan Younès.

D’après une source médicale du complexe hospitalier Nasser, plusieurs autres personnes ont été blessées lors de cette attaque.

Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé de Gaza, la guerre menée par «Israël» a tué jusqu’à présent au moins 55 104 Palestiniens depuis le début du conflit en octobre 2023.

L’ONU appelée à voter pour exiger un cessez-le-feu immédiat

L’Assemblée générale des Nations unies votera jeudi sur un projet de résolution réclamant un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent dans la bande de Gaza, après que les États-Unis ont opposé leur veto à une initiative similaire au Conseil de sécurité la semaine dernière.

Selon des diplomates, le texte devrait être adopté avec un soutien massif des 193 membres de l’Assemblée générale, malgré les pressions exercées cette semaine par la délégation «israélienne» auprès de plusieurs pays pour qu’ils ne participent pas à ce qu'elle a qualifié de  «mascarade contre-productive et politiquement motivée».

Les résolutions de l’Assemblée générale ne sont pas contraignantes, mais elles ont une portée symbolique en tant qu’expression de l’opinion mondiale sur le conflit. Les précédentes demandes de l’Assemblée pour mettre fin à la guerre entre «Israël» et le Hamas n’ont pas été suivies d’effet. Contrairement au Conseil de sécurité, aucun pays ne dispose d’un droit de veto à l’Assemblée générale.

Le vote de jeudi intervient également à l'approche d’une conférence de l’ONU prévue la semaine prochaine, visant à relancer les efforts internationaux en faveur d’une «solution à deux États» entre Israéliens et «Palestiniens». Les États-Unis ont exhorté les pays à ne pas y participer.

Dans une note consultée par Reuters, Washington avertit que « les pays qui prendront des mesures anti-israéliennes dans le sillage de la conférence seront considérés comme agissant à l’encontre des intérêts de la politique étrangère américaine et pourraient s’exposer à des conséquences diplomatiques ».