Le Mufti de la Tunisie: Combattre en Syrie n’est pas du Jihad

«Combattre en Syrie n'est pas du jihad», a affirmé vendredi 19 avril le Mufti de la République tunisienne, Cheikh Othman Battikh. «C'est une forme d'exploitation des jeunes qui ont des conditions de vie précaires», a-t-il souligné lors d'un point de presse organisé au Palais du gouvernement à La Kasbah.
«Les Syriens sont des musulmans et tout musulman ne combat pas son frère musulman», a-t-il dit. Cheikh Battikh a souligné la nécessité de sensibiliser les jeunes aux dangers qu'ils peuvent encourir en allant combattre en Syrie et ce, en usant de tous les moyens possibles y compris les médias pour mettre fin à ce phénomène «délicat pour les Syriens eux-mêmes».
Il existe deux types du jihad dans le Coran : La lutte contre le colonisateur et le jihad spirituel,

Dans ce contexte, il s'est dit étonné de ce qu'on appelle «Jihad du Nikah» (du mariage), estimant que c'est «là un manque de moralité, une mauvaise éducation et une forme de prostitution».
Dans ce sens, le Mufti a annoncé que seize jeunes filles ont été dupées et envoyées en Syrie alors que normalement la jeune fille tunisienne est consciente et éduquée et veille toujours à la préservation de son honneur.
Depuis le déclenchement du conflit en Syrie, des centaines de jeunes tunisiens y sont partis pour la plupart rejoindre le Front terroriste al-Nosra et accomplir le soi-disant «Jihad». Ils passent en territoire syrien par la ville turque d'Antakya. De retour, certains se sont dit avoir été l'objet d'un «lavage de cerveau».
Selon la radio tunisienne Express FM, quelque cent trente-deux Tunisiens sont morts dans et autour d'Alep jeudi 14 février, dont la plupart étaient originaires de Sidi Bouzid, le berceau de la révolution tunisienne.
Source : agences, édité par : moqawama.org
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