Le conflit en Syrie, lutte entre le Qatar et l’Arabie

Un diplomate arabe qui suit de près les dossiers de la crise syrienne -notamment les succès enregistrés par l’armée régulière à Qoussair et la démission de Moaz al-Khatib- affirme que ces développements s’inscrivent dans le cadre d’une lutte d’influence entre le Qatar et l’Arabie saoudite, que le régime syrien exploite à merveille pour réaliser des succès de qualité sur le terrain.
Le langage du silence et le retrait tactique opérés par Riyad sont interprétés par l’Etat syrien comme un feu vert pour anéantir les groupes salafistes appuyés par le Qatar et qui n’ont jamais été
Le Qatar serait en effet le grand perdant si le régime syrien ne tombe pas. Non seulement parce qu’il ambitionne de se positionner en tant que leader politique du monde arabe, après avoir imposé sa mainmise sur la Ligue arabe.
Le maintien du président Assad au pouvoir constitue en fait le coup de grâce au projet de gazoduc pour transporter le gaz qatari vers l’Europe via la Turquie et la Syrie. Cette perte serait stratégique et non pas tactique pour le Qatar, car l’émirat ne pourra pas se placer en concurrent du gaz russe.
L’Arabie saoudite, quant à elle, serait la grande perdante en cas de chute du président Assad, car le régime syrien constitue pour elle la première ligne de défense pour se protéger de l’avancée des salafistes, des Frères musulmans et d’al-Qaïda vers son territoire.
De plus, la chute du régime placera le royaume wahhabite dans une situation de confrontation directe avec l’Iran.
A la lumière de cette lecture particulière des événements, le diplomate arabe exprime sa crainte de voir le conflit en Syrie se transformer en lutte entre le wahhabisme et le salafisme.
Source: mediarama, édité par: moqawama.org
en bon terme avec les groupes wahhabites soutenus par l’Arabie saoudite.
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