La conférence de Paris et la guerre contre «Daech»: Echec ou succès?

Par Akil Cheikh Hussein
Jusqu'à ce que Washington et ses alliés commencent à frapper sérieusement les groupes takfiri et terroristes dans la région, le combat de l'axe de la Résistance ne peut qu'être mené contre tout l'axe qui commence par Washington et se termine par les groupes en question.
La conférence qui s'est tenue dernièrement à Paris avec la participation de plusieurs pays de la Coalition contre «Daech» n'a pas atteint ses objectifs. Cela fait l'unanimité des observateurs qu'ils croient ou non au sérieux de Washington et ses alliés dans leur
guerre contre le terrorisme et «Daech», tout particulièrement.
Ceux qui y croient adoptent un discours de pure propagande et avancent des analyses peu objectives en expliquant cet échec par des facteurs comme:
-Des moyens exceptionnels dont jouiraient «Daech» et les autres groupes terroristes et takfiri,
-Des difficultés qui entravent l'action de l'armée irakienne dans la confrontation avec «Daech»,
-Un manque de volonté de la part de l'armée syrienne quant à l'engagement dans une confrontation effective avec «Daech»,
-Insuffisance du bombardement aérien non accompagné d'opérations terrestres efficaces. (Ce dernier facteur est largement admis par les observateurs, mais il perd beaucoup de sa valeur à la lumière des déclarations de Joe Biden affirmant qu'après chaque attaque menée contre «Daech», la moitié des avions américains rentrent dans leurs bases sans avoir largué leurs bombes).
Soutenir le terrorisme sous le couvert de le combattre
Ceux qui n'y croient pas, considèrent cette conférence de Paris comme un nouvel épisode de la farce avec laquelle nous entendons parler à profusion de la lutte contre le terrorisme; alors que ce qui se passe effectivement n'est que du soutien fourni au terrorisme par l'axe du mal américain dans le cadre de sa confrontation avec l'axe de la Résistance dans la région.
A partir de ce dernier point de vue, il est faux de dire que la conférence de Paris a échoué quant à la réalisation de ses objectifs. Car elle a en fait formidablement atteint ses objectifs.
Il faut néanmoins se rappeler des objectifs fixés par la conférence en question. Aucun des documents de la conférence n'en dresse une liste claire et nette. Tout ce qu'on y trouve se réduit à des expressions vagues qui laissent entendre qu'il s'agit d'«échanger sur la stratégie à adopter pour arrêter la progression de Daech», et de «s'informer sur les plans irakiens pour libérer Ramadi».
Certes, le fait d'arrêter la progression de «Daech», et non pas de le frapper et de l'éradiquer est un objectif qui, «aussi maigre qu'il puisse être», n'a pas été atteint par la Coalition, ce qui revient à dire qu'il constitue une réussite sur la voie de la création de la «principauté islamique» parrainée effectivement par la Coalition.
Après avoir identifié les objectifs de la conférence, il est nécessaire de s'interroger sur la nécessité -si toutefois les participants à la conférence étaient sérieux- de tenir une conférence à laquelle participent des représentants d'une vingtaine de pays, pour échanger «publiquement» de questions de nature sécuritaires et militaires qui sont du ressort d'une salle d'opération que devrait être dirigée par des professionnels de la guerre.
Et de quel droit une telle conférence se permet-elle de demander au Premier ministre irakien Haydar Abadi de révéler les plans de l'armée irakienne pour libérer Ramadi? Sachant que ces plans, si toutefois ils existent, ne peuvent qu'être «secrets», surtout après tous les scandales qui ont entouré les grands succès enregistrés par «Daech» à Mossoul puis à Ramadi, pour des raisons dont justement la divulgation des plans de l'armée irakienne.
Toutes ces considérations prouvent à quel point cette conférence prend-elle à la légère la vérité et l'opinion publique. Elles prouvent également la nécessité pour le combat contre le terrorisme de rompre avec la croyance pour laquelle il serait possible de compter sur Washington, ses alliés et ses vassaux dans la région dans la guerre contre le terrorisme.
Des collaborateurs modérés!
Certes, se débarrasser des groupes terroristes et takfiri peut devenir nécessaire pour l'axe de l'hégémonie une fois que ces groupes achèveront la création d'une ou de plusieurs entités prêtes à être gouvernées par des collaborateurs «modérés», c'est-à-dire moins extrémistes et plus en mesure de rendre de meilleurs services aux projets hégémoniques. Mais on n'est pas encore à ce stade, ce qui veut dire que, d'ici jusqu'à l'intervention de changements allant dans ce sens, le combat de l'axe de la Résistance contre le terrorisme est à la fois une guerre contre les politiques de Washington, ses alliés et ses instruments dans la région.
Il est clair qu'en rentrant de Paris les mains vides (pas d'armes à l'armée irakienne dans sa guerre contre le terrorisme et insistance de la part des alliés à empêcher le peuple irakien de jouer son rôle dans cette guerre), Haydar Abadi a encaissé un échec qui mérite d'être placé sur la liste des succès. Il a déclaré que l'Irak sera obligé de se diriger vers Moscou pour acheter des armes. C'est un pas dans le bon sens qui doit être suivis d'autres dans le sens de l'unité du combat contre Washington, ses alliés et ses instruments takfiri et terroristes dans la région.
Source: french.alahednews
Jusqu'à ce que Washington et ses alliés commencent à frapper sérieusement les groupes takfiri et terroristes dans la région, le combat de l'axe de la Résistance ne peut qu'être mené contre tout l'axe qui commence par Washington et se termine par les groupes en question.
La conférence qui s'est tenue dernièrement à Paris avec la participation de plusieurs pays de la Coalition contre «Daech» n'a pas atteint ses objectifs. Cela fait l'unanimité des observateurs qu'ils croient ou non au sérieux de Washington et ses alliés dans leur

Ceux qui y croient adoptent un discours de pure propagande et avancent des analyses peu objectives en expliquant cet échec par des facteurs comme:
-Des moyens exceptionnels dont jouiraient «Daech» et les autres groupes terroristes et takfiri,
-Des difficultés qui entravent l'action de l'armée irakienne dans la confrontation avec «Daech»,
-Un manque de volonté de la part de l'armée syrienne quant à l'engagement dans une confrontation effective avec «Daech»,
-Insuffisance du bombardement aérien non accompagné d'opérations terrestres efficaces. (Ce dernier facteur est largement admis par les observateurs, mais il perd beaucoup de sa valeur à la lumière des déclarations de Joe Biden affirmant qu'après chaque attaque menée contre «Daech», la moitié des avions américains rentrent dans leurs bases sans avoir largué leurs bombes).
Soutenir le terrorisme sous le couvert de le combattre
Ceux qui n'y croient pas, considèrent cette conférence de Paris comme un nouvel épisode de la farce avec laquelle nous entendons parler à profusion de la lutte contre le terrorisme; alors que ce qui se passe effectivement n'est que du soutien fourni au terrorisme par l'axe du mal américain dans le cadre de sa confrontation avec l'axe de la Résistance dans la région.
A partir de ce dernier point de vue, il est faux de dire que la conférence de Paris a échoué quant à la réalisation de ses objectifs. Car elle a en fait formidablement atteint ses objectifs.
Il faut néanmoins se rappeler des objectifs fixés par la conférence en question. Aucun des documents de la conférence n'en dresse une liste claire et nette. Tout ce qu'on y trouve se réduit à des expressions vagues qui laissent entendre qu'il s'agit d'«échanger sur la stratégie à adopter pour arrêter la progression de Daech», et de «s'informer sur les plans irakiens pour libérer Ramadi».
Certes, le fait d'arrêter la progression de «Daech», et non pas de le frapper et de l'éradiquer est un objectif qui, «aussi maigre qu'il puisse être», n'a pas été atteint par la Coalition, ce qui revient à dire qu'il constitue une réussite sur la voie de la création de la «principauté islamique» parrainée effectivement par la Coalition.
Après avoir identifié les objectifs de la conférence, il est nécessaire de s'interroger sur la nécessité -si toutefois les participants à la conférence étaient sérieux- de tenir une conférence à laquelle participent des représentants d'une vingtaine de pays, pour échanger «publiquement» de questions de nature sécuritaires et militaires qui sont du ressort d'une salle d'opération que devrait être dirigée par des professionnels de la guerre.
Et de quel droit une telle conférence se permet-elle de demander au Premier ministre irakien Haydar Abadi de révéler les plans de l'armée irakienne pour libérer Ramadi? Sachant que ces plans, si toutefois ils existent, ne peuvent qu'être «secrets», surtout après tous les scandales qui ont entouré les grands succès enregistrés par «Daech» à Mossoul puis à Ramadi, pour des raisons dont justement la divulgation des plans de l'armée irakienne.
Toutes ces considérations prouvent à quel point cette conférence prend-elle à la légère la vérité et l'opinion publique. Elles prouvent également la nécessité pour le combat contre le terrorisme de rompre avec la croyance pour laquelle il serait possible de compter sur Washington, ses alliés et ses vassaux dans la région dans la guerre contre le terrorisme.
Des collaborateurs modérés!
Certes, se débarrasser des groupes terroristes et takfiri peut devenir nécessaire pour l'axe de l'hégémonie une fois que ces groupes achèveront la création d'une ou de plusieurs entités prêtes à être gouvernées par des collaborateurs «modérés», c'est-à-dire moins extrémistes et plus en mesure de rendre de meilleurs services aux projets hégémoniques. Mais on n'est pas encore à ce stade, ce qui veut dire que, d'ici jusqu'à l'intervention de changements allant dans ce sens, le combat de l'axe de la Résistance contre le terrorisme est à la fois une guerre contre les politiques de Washington, ses alliés et ses instruments dans la région.
Il est clair qu'en rentrant de Paris les mains vides (pas d'armes à l'armée irakienne dans sa guerre contre le terrorisme et insistance de la part des alliés à empêcher le peuple irakien de jouer son rôle dans cette guerre), Haydar Abadi a encaissé un échec qui mérite d'être placé sur la liste des succès. Il a déclaré que l'Irak sera obligé de se diriger vers Moscou pour acheter des armes. C'est un pas dans le bon sens qui doit être suivis d'autres dans le sens de l'unité du combat contre Washington, ses alliés et ses instruments takfiri et terroristes dans la région.
Source: french.alahednews
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