Gaza: Pendant que Trump fait miroiter un cessez-le-feu, «Israël» continue à tuer

Par AlAhed avec agences
Le président américain Donald Trump a assuré mardi qu’«Israël» avait accepté de finaliser les termes d’un cessez-le-feu de 60 jours dans la bande de Gaza, et appelé le Hamas à accepter ce qu’il a qualifié «d’ultime proposition».
«Mes représentants ont eu aujourd’hui une réunion longue et productive avec les Israéliens sur Gaza», a écrit le président américain sur sa plateforme Truth Social.
«Israël a accepté les conditions nécessaires pour finaliser le cessez-le-feu de 60 jours, au cours duquel nous travaillerons avec toutes les parties pour mettre fin à la guerre», a-t-il ajouté.
«J’espère, pour le bien du Moyen-Orient, que le Hamas acceptera cet accord, car la situation ne s’améliorera pas - ELLE NE FERA QU’EMPIRER», a martelé Trump. «Nous sommes disposés à accepter toute proposition si celle-ci mène à la fin de la guerre», avait dit à l’AFP un porte-parole du mouvement palestinien, Taher al-Nounou, avant ces déclarations du chef de l’Etat américain.
Le «ministre israélien des Affaires stratégiques» Ron Dermer se trouvait mardi à Washington pour y rencontrer des hauts responsables à la Maison Blanche. L’armée israélienne a annoncé mardi avoir étendu son offensive dans la bande de Gaza, où ses opérations ont fait 26 morts, selon les secours palestiniens, à quelques jours d’une rencontre entre le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou et Donald Trump à Washington.
Plus tôt mardi, le président américain a déclaré qu’il se montrerait « très ferme » avec le Premier ministre israélien pour obtenir un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Le bruit des armes ne cesse quasiment plus
Des habitants de Gaza racontent que les bruits de tirs et d’explosions ne cessent quasiment plus ces derniers jours à travers le territoire palestinien, ravagé par près de 21 mois de guerre génocidaire «israélienne».
L’armée «israélienne» a déclaré avoir ces derniers jours «étendu ses opérations dans de nouveaux secteurs de la bande de Gaza». Ce dont le Comité international de la Croix-Rouge s’est dit «profondément alarmé».
La Défense civile de Gaza a fait état d’au moins 26 martyrs mardi dans des tirs et des frappes de l’armée «israélienne», dont 16 personnes tuées alors qu’elles attendaient pour recevoir de l’aide humanitaire.
«Des milliers de personnes sont lâchées dans des enclos chaotiques»
Dans un communiqué publié mardi 1er juillet, 169 ONG internationales ont appelé à mettre fin au nouveau système de distribution d’aide, seulement composé de quatre centres de distribution alimentaire. «Là, des milliers de personnes sont lâchées dans des enclos chaotiques pour se battre pour des réserves alimentaires limitées, fustigent des organisations telles qu’Amnesty International et Oxfam. Ces zones sont devenues le théâtre de massacres répétés, au mépris flagrant du droit international humanitaire.»
En moins d’un mois, dix-neuf événements impliquant des tirs de l’armée «israélienne» ont été recensés, provoquant la mort de 549 Palestiniens et en blessant 4 000 autres, selon un bilan établi le 24 juin par le ministère de la santé à Gaza et corroboré par l’Organisation des Nations unies (ONU). Les signataires du communiqué appellent ainsi à la « levée du blocus imposé par le gouvernement israélien sur l’aide et les biens commerciaux».
Lundi, un jeune Palestinien de 29 ans est décédé des suites d'une malnutrition sévère causée par la famine provoquée par le blocus «israélien», empêchant l'entrée de nourriture et de médicaments depuis mars 2025.
L'hôpital du Koweït a publié des photos d'Ayyoub Abou Al-Houssein, sur lesquelles il semblait ressembler à un squelette en raison d'une perte de poids sévère causée par la faim.
L'hôpital a déclaré dans un message accompagnant les photos qu'Ayoub était arrivé «sans vie, en raison d'une malnutrition sévère, une scène qui incarne l'ampleur de la catastrophe humanitaire qui s'aggrave dans la bande de Gaza en raison de la fermeture des points de passage et de l'agression en cours».
La même source a averti que «la grave pénurie de nourriture et de médicaments menace la vie de milliers de citoyens, en particulier les enfants, les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques, dans un contexte de manque des nécessités les plus élémentaires de la vie».
Ce décès est exceptionnel dans la bande de Gaza, car les victimes de malnutrition et de famine sont généralement des enfants en raison de la faiblesse de leur corps et de leur système immunitaire.
Le bureau des médias du gouvernement à Gaza a annoncé que le nombre d'enfants tués à cause d'une malnutrition sévère était passé à 66 depuis le 7 octobre 2023, en raison du renforcement du blocus de la bande de Gaza par l'armée israélienne, utilisant «la famine comme arme pour exterminer les civils».
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé qu'environ 112 enfants palestiniens étaient admis chaque jour dans les hôpitaux de la bande de Gaza pour recevoir un traitement contre la malnutrition depuis le début de l'année, en raison du blocus «israélien» étouffant.
Depuis le 2 mars, «Israël» a strictement fermé les points de passage de Gaza aux camions transportant des fournitures et de l'aide, qui s'entassent à la frontière, ne laissant entrer que quelques dizaines de camions dans la bande de Gaza. Les Palestiniens de Gaza ont besoin d'au moins 500 camions par jour.
Depuis le 7 octobre 2023, «Israël», avec le soutien des États-Unis, commet un génocide à Gaza, notamment en tuant, en affamant, en détruisant et en déplaçant des populations, ignorant les appels internationaux et les injonctions de la Cour internationale de Justice ordonnant l'arrêt de l'agression.
Plus de 190 000 Palestiniens ont été tués ou blessés, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 11 000 disparus, sans compter les centaines de milliers de personnes déplacées.