Nucléaire: Toute résolution anti-iranienne ne mènera certainement à aucun résultat, dit Moscou

Par AlAhed avec Press TV
À la veille de la réunion ordinaire du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), la Russie a mis en garde les États-Unis et la troïka européenne (France, Allemagne, Royaume-Uni) quant aux conséquences éventuelles d’un projet de résolution contre Téhéran.
Dans un message publié dimanche 8 juin sur son compte X, le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, a émis cet avertissement, soulignant que cette démarche ne mènera «certainement à aucun résultat positif».
Durant cette session, qui, selon le diplomate russe, inclurait une discussion tendue sur le programme nucléaire iranien, les États-Unis et les UE-3 prévoient de déposer un projet de résolution, ce qui pourrait ouvrir la voie à l’application de toutes les sanctions de l’ONU contre Téhéran, conformément en vertu d’un précédent accord nucléaire de 2015 avant l’expiration du mécanisme en octobre.
Une résolution de l’AIEA serait donc susceptible de compliquer davantage les négociations nucléaires indirectes entre Téhéran et Washington. L’Iran a annoncé qu’il prendrait des contre-mesures décisives si le mécanisme de snapback (réimposition automatique des sanctions) était activé.
À ce sujet, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi a écrit vendredi un message sur son compte X, que toute initiative visant à rédiger une résolution à l’AIEA serait une «erreur stratégique», mettant en garde les UE-3 contre une «action malveillante».
«Après des années de bonne coopération avec l’AIEA — qui ont abouti à une résolution qui a mis fin aux allégations concernant une “possible dimension militaire” du programme nucléaire pacifique de l’Iran — mon pays est une fois de plus accusé de “non-conformité”», a-t-il écrit.
Dans son dernier rapport trimestriel, l’AIEA a allégué que l’Iran a considérablement augmenté ses stocks d’uranium enrichi jusqu’à 60 %, soit près du niveau requis pour un usage dans une arme atomique, qui se situe près du niveau d’environ 90 %.
Pour en préciser, l’agence mentionne, le 17 mai, que l’Iran disposait d’environ 408,6 kilogrammes d’uranium enrichi à 60 %, ce qui représente une hausse de 133,8 kilogrammes depuis février dernier.
En revanche, l’Iran a dénoncé ce rapport comme «politique» et déséquilibré, estimant qu’il a été rédigé sous la pression européenne.
Comments


