«Nous avons été kidnappés»: Greta Thunberg dénonce le «silence alors qu’un génocide est en cours» à Gaza

Par AlAhed avec AFP
La militante écologiste Greta Thunberg a dénoncé mardi le 10 juin les «violations continues du droit international» et les «crimes de guerre dont Israël se rend coupable» dans la bande de Gaza.
Expulsée d’«Israël» via la France, Greta Thunberg est arrivée dans la soirée à Stockholm.
A des journalistes qui lui demandaient si elle avait eu peur lors de l’arraisonnement du voilier Madleen, elle a répondu: «ce qui me fait peur, c’est le silence des gens alors qu’un génocide est en cours» à Gaza.
«Nous avons été kidnappés dans les eaux internationales»
À son arrivée à Paris, la militante suédoise pour le climat, membre de l’équipage du navire Madleen, a déclaré qu’«Ils (les «Israéliens») ont commis un acte illégal en nous kidnappant dans les eaux internationales et en nous emmenant, contre notre souhait, en Israël et en nous gardant au fond du bateau et en nous empêchant d’en sortir».
«Je suis très inquiète» pour les autres membres de l’équipage qui n’ont pas été rapatriés, a poursuivi Greta Thunberg devant les médias, ajoutant: «Nous avons reçu plusieurs messages témoignant que [les autorités «israéliennes»] ne rendaient pas les choses faciles et que [les autres passagers du Madleen] avaient des problèmes pour voir leurs avocats».
«Je demande leur libération immédiate», a fait valoir la militante.
«La vraie histoire est qu’il y a un génocide à Gaza, une famine organisée (…) il n’y a pas d’accès à la nourriture, aux médicaments. Nous demandons que l’aide humanitaire puisse entrer», a ensuite dénoncé Greta Thunberg.
C’est la première fois depuis plusieurs années que Greta Thunberg, icône de la lutte contre le changement climatique et soucieuse de réduire son propre impact carbone, prend l’avion.
Les passagers du Madleen transférés vers le centre de détention de «l’aéroport Ben-Gourion»
Selon un communiqué de l’équipe de l’eurodéputée «insoumise» Rima Hassan, qui fait partie des quatre Français membres de l’équipage du Madleen encore détenus par «Israël», ces derniers ont été transférés vers le centre de détention de «l’aéroport international David-Ben-Gourion», à «Tel-Aviv», où ils «n’ont pu échanger avec leur avocat que brièvement, une dizaine de minutes, avant de passer une première audition devant les autorités israéliennes».
«Ces dernières ont affirmé que l’équipage serait entré illégalement sur le territoire israélien et ont prononcé à leur encontre une interdiction de territoire de cent ans. Les membres de l’équipage se sont alors vu présenter un document les invitant à reconnaître cette prétendue entrée illégale. Ils avaient le choix entre le signer – et être immédiatement expulsés – ou refuser, et être déférés devant un juge israélien», est-il écrit dans le communiqué.
«Rima a refusé avec raison», a abondé le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon, plus tôt, dans un message sur les réseaux sociaux.
Nouvelle journée de manifestations en France
LFI a appelé à une nouvelle journée de manifestations samedi après celles de lundi soir qui ont rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes à travers la France.
Un autre rassemblement est prévu dès mardi soir à Paris, place de la République.
Après l’arrestation par «Israël» de six Français, dont l’eurodéputée «insoumise» Rima Hassan, le ministre des affaires étrangères Jean Noël-Barrot a dénoncé, plus tôt mardi, «les manœuvres de désinformation» d’«un certain nombre de responsables politiques [français] critiquant les agents du Quai d’Orsay et de notre ambassade sur place, alors même qu’ils exercent leurs missions (…) dans des conditions extrêmement difficiles», ciblant indirectement les mises en cause formulées par les représentants de LFI.
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