L’Iran en appelle à l’ONU contre la barbarie d’«Israël», s’attend à une position ferme de l’AIEA

Par AlAhed avec AFP

Contre la barbarie d'«Israël», Téhéran en appelle à «tous les États membres des Nations Unies. S’ils croient en la Charte des Nations Unies, en l’État de droit, au droit international et à la sécurité collective de la communauté internationale, ils doivent agir», a affirmé lundi le 16 juin Esmaïl Baghaï, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères.

S’exprimant devant les médias iraniens à Téhéran, il a accusé «l'ennemi sioniste» d'avoir «initié cette barbarie, en assassinant nos scientifiques, en tuant des civils innocents dans leurs maisons».

«Il est temps que le Conseil de sécurité prenne les mesures nécessaires», a-t-il ajouté, assurant que «le prédateur ne peut être mis sur un pied d'égalité avec la victime».

L’Iran exhorte les Européens à «faire cesser l’agression israélienne»

M. Baghaï a par ailleurs exhorté les pays européens à «faire cesser les attaques israéliennes» contre le territoire iranien.

«L’Allemagne, la France et l’Angleterre auraient dû condamner très clairement les crimes de l’entité sioniste», a-t-il déclaré.

Et de poursuivre: «Nous attendons naturellement des pays européens qu’ils s’attachent à mettre fin à l’agression (…) et à condamner les actions de cette entité contre les installations nucléaires iraniennes».

L’AIEA appelée à condamner les attaques «israéliennes»

S’adressant à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), M. Baghaï l’a exhorté à condamner «Israël» après des frappes contre ses installations nucléaires.

«Les installations nucléaires pacifiques d’un pays qui étaient sous la surveillance continue de l’AIEA ont été attaquées. Nous attendons (de l’agence et de son directeur, Rafael Grossi) qu’ils adoptent une position ferme pour condamner cet acte» lors d’une réunion d’urgence lundi, a-t-il déclaré.

Une réunion extraordinaire doit se tenir lundi sur demande de l’Iran à l’AIEA après les attaques «israéliennes» contre des infrastructures nucléaires, ont fait savoir des diplomates.

Selon ces sources, la réunion doit avoir lieu en milieu de matinée au siège de l’organisation, à Vienne.

La partie souterraine du site nucléaire de Natanz n’est pas touchée

Dans ce contexte, l’AIEA a annoncé lundi que le site nucléaire iranien de Natanz n’a pas été touché dans sa partie souterraine, selon les informations dont elle dispose à la suite de l’attaque «israélienne».

«Il n’y a pas eu de dégâts supplémentaires» depuis les frappes de vendredi qui ont détruit les bâtiments en surface, a assuré, dans un communiqué, le directeur général de l’instance onusienne, Rafael Grossi, à l’ouverture lundi d’une réunion extraordinaire au siège de l’AIEA, à Vienne, en Autriche.

M. Grossi a également fait savoir que «l’agence suivait la situation entre l’Iran et Israël de très près» et que «l’AIEA était prête à intervenir en cas d’urgence nucléaire ou radiologique dans un délai d’une heure».