Irak: La haute autorité religieuse chiite rejette toute «menace» contre des dirigeants iraniens

Par AlAhed avec agences

Le grand ayatollah, Ali Al-Sistani, plus haute autorité religieuse pour des millions de chiites d’Irak et du monde, a fustigé jeudi toute «menace» d’attaquer «les hauts dirigeants religieux et politiques» d’Iran, pays visé depuis près d’une semaine par une agression «israélienne».

«Un tel acte criminel (…) présagerait de graves répercussions pour l’ensemble de la région, et pourrait même la conduire vers une situation hors de contrôle et vers un chaos généralisé», a-t-il averti dans un communiqué succinct.

Son prestige religieux auprès des chiites du monde entier est équivalent à celui du leader de la Révolution islamique dIran, l’imam sayyed Ali Khamenei, les deux ayant atteint le rang d’ayatollah.

L’imam Khamenei a été mardi la cible des menaces du président américain Donald Trump, qui avait assuré que les États-Unis savaient «exactement où se cache, mais ne comptaient pas l’éliminer (le tuer !), du moins pour le moment».

La veille, le «Premier ministre israélien», Benjamin Netanyahu, avait lui aussi assuré que tuer l’imam Khamenei «mettra (it) fin au conflit». Son «ministre de la Guerre», Israël Katz, a affirmé jeudi que leader de la Révolution islamique dIran devra «répondre de ses crimes» après l’annonce par «Israël» qu’un hôpital avait été touché par un missile iranien.

L'Iran dit que la «cible principale» de sa frappe qui a touché un hôpital israélien était une base militaire et de renseignement «israélienne», et non l'établissement de santé.

«La cible principale de l'attaque était la base de commandement et de renseignement de l'armée israélienne (IDF C4I) et le camp de renseignement de l'armée dans le parc technologique de Gav-Yam, situé à proximité de l'hôpital Soroka», a affirmé l'agence de presse gouvernementale Irna.

Le grand ayatollah Sistani réclame aussi des efforts internationaux «pour mettre fin à cette guerre injuste et trouver une solution pacifique et juste au dossier nucléaire iranien, conformément au droit international.»

La guerre en cours depuis l’offensive israélienne lancée vendredi contre l’Iran fait craindre une escalade régionale qui, selon des experts, n’épargnerait pas l’Irak voisin, où des groupes armés alliés à Téhéran ont menacé les intérêts américains en cas d’implication directe de Washington.