Gaza: Trump prédit un cessez-le-feu, la fondation GHF accusée de causer des «massacres à la chaîne»

Par AlAhed avec AFP
Donald Trump a assuré vendredi qu'un cessez-le-feu entre «Israël» et le Hamas dans la bande de Gaza était «proche» et pourrait intervenir dès «la semaine prochaine» pour mettre fin à la guerre dévastatrice «israélienne» qui fait rage depuis plus de vingt mois dans le territoire palestinien.
«Nous pensons que nous aurons un cessez-le-feu dès la semaine prochaine», a déclaré vendredi 27 juin le président américain, qui avait déjà estimé mercredi que de «grands progrès» avaient été réalisés.
Il a par ailleurs abordé la question de l'aide humanitaire, sujet sur lequel le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a dénoncé vendredi un système «militarisé» de distribution qui «tue des gens».
«Nous fournissons, comme vous le savez, beaucoup d'argent et de nourriture à cette zone», a prétendu Donald Trump, évoquant «ces foules de gens qui n'ont rien à manger».
«Israël» a imposé début mars au territoire palestinien un blocus humanitaire qui a entraîné de très graves pénuries de nourriture, médicaments et autres biens de première nécessité. Celui-ci n'a été que partiellement assoupli fin mai, date à laquelle la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), soutenue par «Israël» et les Etats-Unis, a commencé ses distributions dans des centres.
Washington a annoncé jeudi avoir débloqué 30 millions de dollars pour financer cette fondation, dont les opérations de distribution d'aide donnent lieu régulièrement à des scènes chaotiques et meurtrières, une situation dénoncée vendredi par l’ONU.
La Défense civile dans le territoire palestinien a annoncé vendredi la mort en martyre de 80 personnes dans des frappes ou tirs de l'armée «israélienne», dont 10 tuées une fois de plus en attendant de l'aide humanitaire.
Jeudi, ce sont 65 Palestiniens qui avaient été tués par des tirs «israéliens», selon les secours, dont sept venus chercher de l'assistance dans un centre de GHF.
«Les gens sont tués simplement en essayant de nourrir leurs familles et eux-mêmes. Aller chercher de la nourriture ne doit jamais être une condamnation à mort», a tonné devant la presse à New York le secrétaire général de l'ONU.
«Simulacre de distribution»
L'ONG Médecins sans frontières (MSF), présente à Gaza, avait réclamé plus tôt le démantèlement de la GHF, l'accusant d'être «un simulacre de distribution alimentaire qui produit des massacres à la chaîne».
Le journal «israélien» «Haaretz» avait rapporté que des soldats auraient reçu ordre de tirer sur des civils désarmés attendant de recevoir cette aide humanitaire.
Dans l’article intitulé «C’est un champ de massacre’ : des soldats de Tsahal ont reçu l’ordre de tirer délibérément sur des Gazaouis désarmés attendant de l’aide humanitaire», le quotidien cite pourtant plusieurs soldats, sous le couvert de l’anonymat, affirmant avoir reçu de leurs commandants des ordres de tirer sur des foules agglutinées près de centres de distribution d’aide dans la bande de Gaza pour les disperser, même lorsqu’elles ne représentaient aucune menace.
Sur les 80 personnes tuées vendredi, dix «attendaient de l'aide humanitaire» dans trois endroits différents du territoire palestinien, d'après un porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
Six autres ont perdu la vie dans le sud en tentant de gagner un site de distribution de colis-repas de la GHF, et trois en attendant de l'aide au sud-ouest de Gaza-ville (nord), toujours selon la Défense civile.
550 martyrs depuis fin mai
Selon le ministère de la Santé à Gaza, près de 550 personnes ont été tuées et plus de 4.000 blessées dans des queues immenses se formant en vue d'atteindre divers centres de distribution d'aide humanitaire depuis que la GHF y a commencé ses opérations fin mai.
Sur le terrain, les combats continuent de faire rage entre l'armée d’occupation «israélienne» et les groupes de résistance palestiniens.
D'eux d'entre eux, les Brigades al-Qassam, branche armée du mouvement Hamas, et les Brigades al-Quds, branche armée du Jihad islamique, ont revendiqué des tirs contre des soldats «israéliens».
«Israël» poursuit son offensive visant selon lui à anéantir le Hamas, en représailles à l'opération sans précédent du mouvement palestinien le 7 octobre 2023, entraînant la mort de 56.331 Palestiniens selon des données du ministère de la Santé pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.
Comments


