Gaza: Quatre nouveaux journalistes tués dans un bombardement «israélien» sur l’hôpital baptiste

Par AlAhed avec agences
Quatre journalistes ont été tués et un cinquième blessé jeudi 5 juin après que des drones «israéliens» ont bombardé la façade de l'hôpital baptiste à Gaza où se trouvaient plusieurs journalistes. Cette attaque a entraîné la mort d'Ismaïl Badah, Souleiman Hajjaj, Samir Al-Rifai et Ahmad Qalja. Le journaliste Imad Daloul a été gravement blessé.
L’hôpital Al-Ahli, avait rouvert ses portes il y a à peine deux semaines après avoir subi plusieurs bombardements. C’est la huitième fois qu’il est visé depuis le début de l’offensive «israélienne» sur la bande de Gaza.
Selon le Dr Fadel Naim, chirurgien à l’hôpital, la frappe a provoqué une violente explosion qui a tué 6 personnes au total, dont au moins 4 journalistes et deux de leurs proches, et blessé une quarantaine d’autres.
Malgré la violence de l’attaque, le personnel a décidé de poursuivre son travail : «Nous n’avons pas d’autre choix, nous sommes le seul hôpital dans la partie nord de Gaza», a-t-il déclaré.
Condamnations
Le Syndicat des journalistes palestiniens a fermement condamné le massacre commis par l'armée «israélienne» contre les journalistes. Selon l'ONG Reporters sans frontières, plus de 200 journalistes ont été tués par l'armée «israélienne» depuis le début de la guerre à Gaza.
Depuis l'aube de ce jeudi, plus d'une trentaine de Palestiniens, dont des enfants, ont péri dans les raids israéliens continus.
La mort des journalistes a suscité une vive réaction du Hamas, qui a condamné une «nouvelle attaque criminelle» de l’armée «israélienne». Dans un communiqué, l’organisation a dénoncé un ciblage délibéré de la presse :
«Le ciblage des journalistes par l’occupation est un crime systématique visant à les faire taire et à effacer leurs témoignages sur ses crimes. Nous appelons la communauté internationale à agir de toute urgence pour protéger les journalistes et tenir l’occupation pour responsable de ses crimes continus».
Cette attaque s’inscrit dans un contexte de violences intensifiées à Gaza, où les infrastructures médicales sont systématiquement visées, malgré les appels répétés des ONG internationales à respecter le droit humanitaire.
La Défense civile de la bande de Gaza a fait état jeudi de la mort en martyre de 37 personnes dans des frappes «israéliennes» sur plusieurs endroits du territoire palestinien.
«Trente-sept personnes sont tombées en martyrs dans les frappes israéliennes sur la bande de Gaza (...) aujourd'hui», a dit à l'AFP un responsable cet organisme de secouristes, Mohammed al-Mughayyir.
Pour le 80e jour consécutif, «Israël» poursuit sa guerre dévastatrice et son blocus de l'enclave, après avoir unilatéralement rompu, le 2 mars, une trêve fragile avec le Hamas qui avait duré 58 jours.
Au cours des dernières 24 heures, 70 personnes ont été tuées et 189 blessées ont été signalées dans les hôpitaux de la bande de Gaza, suite aux attaques «israéliennes» en cours.
Des sources médicales ont indiqué que les ambulances et les équipes de la protection civile rencontrent d'énormes difficultés pour atteindre les victimes, car un grand nombre d'entre elles se trouvent encore sous les décombres et les gravats.
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