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Enfants français tués à Gaza: une plainte pour génocide contre «Israël» déposée à Paris

Enfants français tués à Gaza: une plainte pour génocide contre «Israël» déposée à Paris
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Par AlAhed avec AFP

La grand-mère de deux enfants français tués à Gaza en octobre 2023 a porté plainte ce vendredi pour meurtre et génocide contre le «gouvernement israélien» qu’elle estime responsable de leur mort.

Une plainte contre X a été déposée ce vendredi 6 juin devant le pôle crimes contre l'humanité du Tribunal judiciaire de Paris. Jacqueline Rivault, grand-mère maternelle des jeunes Janna et Abderrahim Abudaher, accuse «Israël» d’être responsable de leur mort.

Janna et Abderrahim Abudaher, âgés de 6 et 9 ans, ont péri le 24 octobre 2023 dans une maison du nord de la bande de Gaza «frappée par deux missiles de F16 tirés par l'armée israélienne», selon la plainte de 48 pages annoncée par l'avocat Arié Alimi.

D'après le document, la famille avait quitté son appartement le 22 octobre au soir en raison de la «violence extrême» et des «bombardements réguliers» de l'armée «israélienne» pour se réfugier successivement dans une maison familiale puis une école. Les enfants ont finalement été touchés par deux missiles dans une nouvelle habitation au nord de la bande de Gaza, entre Fallouja et Beit Lahia. Abderrahim est mort sur le coup, tandis que Janna a succombé peu après son transfert à l'hôpital. Leur frère Omar, grièvement blessé, vit toujours à Gaza avec sa mère Yasmine Z., également blessée.

La nationalité française des victimes pourrait déclencher la compétence directe de la justice française sur ces accusations de génocide.

La démarche vise nommément Benjamin Netanyahou et l'armée israélienne. Le «premier ministre israélien» et l'«ex-ministre de la Guerre» Yoav Gallant sont d’ailleurs visés par un mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crime contre l'humanité et crimes de guerre.

La Fédération internationale des droits de l'Homme a été la première en décembre 2023 à affirmer qu'«Israël» commettait un génocide, suivie par Amnesty International un an plus tard et Human Rights Watch (HRW). De son côté, la Cour internationale de justice (CIJ) a appelé en janvier 2024 «Israël» à prévenir tout acte de génocide. Le chef des opérations humanitaires de l'ONU a lui aussi exhorté mi-mai les dirigeants mondiaux à «agir pour empêcher un génocide».

Un certain nombre d'actions judiciaires ont été entreprises en lien avec ce génocide, par exemple en Suisse, aux Pays-Bas ou encore en Allemagne. Enfin, trois plaintes ont été déposées en France ces derniers mois contre des membres d'associations franco-«israéliens» ou un soldat «israélien» accusés de génocide ou de complicité.

Cette plainte de Jacqueline Rivault pourrait ainsi marquer un tournant dans les recours juridiques internationaux, alors que la guerre à Gaza a coûté la vie à des dizaines de milliers de civils palestiniens.

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