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«Make Iran Great Again»!: Les masques tombent

«Make Iran Great Again»!: Les masques tombent
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Par AlAhed - Sarah Raad

 Il fallait attendre dix jours pour que la vérité soit dévoilée: Le président des États-Unis, Donald Trump, s'est exprimé dimanche pour la première fois sur la possibilité d'un changement de régime à Téhéran, révélant l'objectif réel de l'agression «israélienne» du vendredi 13 juin contre la République islamique d'Iran.

«Il n'est pas politiquement correct d'utiliser ce terme», a-t-il déclaré. «Mais si le gouvernement actuel en Iran n'arrive pas à lui rendre sa grandeur, pourquoi pas? MIGA», a écrit Trump sur son réseau social Truth Social.

Par le terme MIGA, Trump fait référence au slogan qu'il a forgé durant ses campagnes électorales – «Make America Great Again» (MAGA), avec une légère adaptation – «Make Iran Great Again (Rendre sa grandeur à l'Iran)».

Il s'agit de la première fois que Trump évoque la possibilité d'un changement de régime en Iran depuis le début de la guerre il y a dix jours.

Cependant, d'autres hauts responsables de l'administration américaine ont déjà fait allusion à cette possibilité.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a déclaré plus tôt dans une interview à Fox News: «Je pense que si l'Iran s'engage à devenir une puissance nucléaire, cela met le régime en danger et conduira à sa fin».

Paris opposée

Voix opposée à Paris. La France a affirmé rejeter «toute tentative d’organiser un changement de régime par la force» en Iran.

Le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a réclamé «l’arrêt des frappes» afin d’éviter une «guerre éternelle» avec l’Iran. «Il n’y a pas de solution durable à ce problème par la voie militaire et seule la négociation permettra durablement d’encadrer strictement le programme nucléaire iranien», a-t-il déclaré, avant une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles, soulignant que «la France rejette toute tentative d’organiser un changement de régime par la force en Iran».

«Il serait illusoire et dangereux de penser que par la force et par les bombes, on peut provoquer un tel changement», a conclu Jean-Noël Barrot.

Le bout d'iceberg

Ces déclarations prouvent que le programme nucléaire iranien n'était que la partie émergée de l'iceberg dans cette affaire.

La République islamique dément toujours toute ambition militaire et défend son droit à enrichir de l'uranium afin de développer un programme nucléaire civil.

La dernière affirmation en ce sens revient au président iranien. «Nous sommes prêts à coopérer et à renforcer la confiance sur nos activités nucléaires pacifiques», a déclaré samedi le 21 juin Massoud Pezeshkian à son homologue français Emmanuel Macron lors d'un appel téléphonique. «Mais nous n'accepterons pas la réduction de nos activités nucléaires à zéro de quelque manière que ce soit», a-t-il ajouté.

M. Pezeshkian a également insisté sur le fait que son gouvernement a cherché à coopérer avec toutes les nations sur la base du respect mutuel.

Il a en outre accusé «Israël» d'avoir violé constamment le droit international par le biais d'actions militaires, en particulier les récentes attaques sur l'Iran.

Le président iranien a une nouvelle fois assuré que Téhéran ne cherche pas à obtenir des armes nucléaires et reste prêt à fournir des garanties sur les intentions pacifiques de son programme nucléaire.

Un «secret scellé»

Cependant, Kelsey Davenport, directeur de la politique de non-prolifération à l'Arms Control Association, une organisation non partisane américaine, a déclaré lundi le 23 juin à la BBC que «le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n'a pas présenté de preuves claires ou convaincantes que l'Iran était sur le point de fabriquer une arme nucléaire».

«Les agences de renseignement américaines avaient conclu que ce pays du Moyen-Orient n'était pas impliqué dans des travaux d'armement nucléaire importants», a rappelé M. Davenport.

La communauté américaine du renseignement «continue de croire que l'Iran n'est pas en train de fabriquer une arme nucléaire et que le Leader de la Révolution islamique, (l'imam sayyed) Ali Khamenei, n'a pas autorisé le programme d'armement nucléaire qu'il avait suspendu en 2003», a poursuivi Mme Gabbard.

Le fait le plus ironique et scandaleux a été décrit au conseil de sécurité de l'ONU, le 20 juin. «Comment un État non partie au Traité sur la non-prolifération, qui maintient délibérément l’opacité concernant ses propres capacités nucléaires (Israël), attaque l’infrastructure nucléaire d’un État partie soumis à des garanties (l'Iran)?», s'est interrogé la Turquie.

L’AIEA n’a pas d’éléments de preuve établissant la volonté de l’Iran de fabriquer une arme nucléaire, a noté pour sa part l’Algérie.

De son côté, la Fédération de Russie a souligné que le programme nucléaire iranien n’est pas un «secret scellé», les installations et sites nucléaires de ce pays faisant l’objet d’inspections minutieuses constantes par les inspecteurs de l’AIEA. En outre, l’Iran respecte scrupuleusement ses obligations au titre du Traité et de l’accord de garanties généralisées, a appuyé la Russie qui a accusé «Israël» d’avoir ignoré les évaluations de l’AIEA.

Toutes ces vérités nous font revenir à la case départ, l'objectif affiché de la guerre américano-«israélienne» contre l'Iran était son programme nucléaire, mais l'objectif réel et essentiel est de changer son régime qui soutient les opprimés du monde, de Gaza au Nigeria, faisant face aux tyrans criminels, dont à la tête les États-Unis et «Israël».

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