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Des troupes françaises au Groenland? Voilà pourquoi c’est «peu probable», selon un eurodéputé

Des troupes françaises au Groenland? Voilà pourquoi c’est «peu probable», selon un eurodéputé
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Par AlAhed avec agences

Le gouvernement français est dans «la gesticulation» lorsqu'il dit réfléchir à l'envoi de troupes au Groenland en réponse aux menaces de Donald Trump de mettre la main sur l'île, a déclaré ce mercredi 29 janvier à Sputnik Thierry Mariani, eurodéputé français.

«C'est un peu croquignolesque. On sait très bien que tout ça se réglera diplomatiquement. On ne va pas voir des soldats français ou européens se battre contre des soldats américains. Macron a envie d'envoyer les soldats partout. Il voulait en envoyer en Ukraine. C'est de la gesticulation, qui montre en réalité une totale improvisation et une réelle impuissance», explique-t-il.

Qui plus est, l'Europe est «totalement soumise aux intérêts américains», ajoute l'homme politique. «Donald Trump sait d'ailleurs que l'UE peut être un supplétif, mais non un concurrent».

«En 2014, on a fait rentrer dix États dans l'UE, dont neuf sont pieds et poings liés avec l'Otan. Désormais il y a un cheval de Troie permanent pour les États-Unis dans cette UE», souligne-t-il.

Selon lui, la France devrait plutôt à songer à se placer «à équidistance des grandes puissances que sont les Etats-Unis, la Russie, la Chine, demain l'Inde».

«Frontières souveraines»

Mardi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a annoncé que Paris avait discuté avec le Danemark de l'envoi de troupes au Groenland en réponse aux menaces répétées du président américain.

«Paris a commencé à discuter avec le Danemark du déploiement de troupes, et d'autres pays de l'UE sont également prêts à envisager l'envoi de troupes si nécessaire», a déclaré Barrot dans une interview à Radio Sud.

«Si le Danemark demande de l'aide, la France sera là. Les frontières européennes sont des frontières souveraines, qu'elles soient au nord, au sud, à l'est ou à l'ouest, et personne ne peut tolérer d'ingérence dans nos frontières», a-t-il ajouté, soulignant que «le Danemark ne voulait pas aller de l'avant avec l'idée de déployer des troupes».

Les commentaires de Barrot interviennent alors que la Première ministre danoise Mette Frederiksen effectue une tournée éclair dans les capitales européennes pour rallier le soutien des alliés afin de traiter avec Trump.

Frederiksen était à Berlin et à Paris mardi matin pour s'entretenir respectivement avec le chancelier allemand Olaf Scholz et le président français Emmanuel Macron, puis elle a rencontré le secrétaire général de l'Otan à Bruxelles.

Le président américain est de plus en plus déterminé à revendiquer l’île, après avoir exprimé sa confiance dans le fait que les États-Unis obtiendraient inévitablement le Groenland, territoire autonome sous souveraineté danoise depuis 1979 après avoir été une colonie de la couronne jusqu’en 1953.

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