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Gaza: Le français Eurolinks visé par une plainte pour livraison présumée de composants militaires à «Israël»

Gaza: Le français Eurolinks visé par une plainte pour livraison présumée de composants militaires à «Israël»
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Par AlAhed avec agences

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a déposé une plainte visant la société marseillaise Eurolinks, spécialisée dans les composants pour armement, ainsi que l’entreprise «israélienne»  «IMI Systems», filiale du groupe de défense «Elbit Systems».

La plainte vise des faits présumés de complicité de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de complicité de crime de génocide, en lien avec d’éventuelles livraisons de composants utilisés dans des armes employées dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

La LDH invoque notamment des éléments révélés par Disclose et Marsactu en mars 2024, selon lesquels Eurolinks aurait exporté vers «Israël» des maillons métalliques servant à relier des balles de mitrailleuses.

Ces composants auraient été expédiés, fin octobre 2023, depuis le port de Marseille à destination d’«IMI Systems», entreprise liée à la production d’armements pour les forces «israéliennes».

Selon Disclose, des envois similaires ont eu lieu en avril et mai 2025. Le 4 juin, les dockers du port de Marseille-Fos ont annoncé avoir refusé de charger un conteneur destiné à «Tel Aviv» contenant, selon eux, des composants militaires fabriqués par Eurolinks.

«Nous ne voulons pas participer au génocide en cours orchestré par le gouvernement israélien», a déclaré la CGT des dockers. L’incident a ravivé les interrogations sur le rôle des exportations françaises dans la guerre «israélienne» à Gaza.

La LDH demande à la justice d’examiner les responsabilités éventuelles non seulement de l’entreprise exportatrice, mais également des autorités françaises ayant validé les autorisations d’exportation, via la commission interministérielle chargée du contrôle des matériels de guerre.

Dans sa plainte, l’association insiste sur la nécessité d’éclaircir les conditions exactes de ces livraisons et leur éventuelle utilisation dans le cadre de l’offensive militaire «israélienne».

L’avocat de la LDH, Me Emmanuel Daoud, estime que «si des livraisons de maillons utilisés pour assembler des mitraillettes légères, ces mêmes armes qui ont tué des civils à Gaza, ont effectivement eu lieu en connaissance de cause», il pourrait s’agir de violations du droit international humanitaire, qui impose des règles strictes concernant la fourniture d’armes à des parties impliquées dans des conflits où des crimes contre les civils sont commis.

Depuis le début de l’offensive israélienne en octobre 2023, plus de 55 000 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé.

La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à «Israël», le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide à l'encontre des Palestiniens à Gaza et de permettre l'accès à l'aide humanitaire.

De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d'arrêt, notamment contre le «premier ministre» israélien Benyamin Netanyahu pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.

 

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