Agression «israélienne» contre l’Iran: Les condamnations affluent à l’international

Par AlAhed avec agences
Les condamnations internationales affluent suite aux attaques militaires «israéliennes» contre le territoire iranien.
L'Arabie saoudite a fermement condamné les «attaques odieuses d'Israël» contre la République islamique d'Iran, pays frère. Riyad exhorte la communauté internationale à mettre immédiatement un terme à cette agression. «Le Royaume d'Arabie saoudite condamne et dénonce fermement les agressions israéliennes flagrantes contre la République islamique d'Iran, pays frère qui portent atteinte à sa souveraineté et à sa sécurité et constituent une violation flagrante du droit et des normes internationales», a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué publié ce vendredi 13 juin. «Tout en condamnant ces attaques odieuses, le Royaume affirme que la communauté internationale et le Conseil de sécurité ont la lourde responsabilité de mettre immédiatement un terme à cette agression», ajoute le communiqué.
Le Sultanat d'Oman a également condamné dans les termes les plus fermes «l'attaque militaire barbare» de l’entité sioniste contre le territoire de la République islamique d'Iran qui a visé des installations souveraines et causé des pertes humaines. Oman considère «cet acte comme une escalade dangereuse» et «appelle la communauté internationale à adopter une position claire et ferme pour mettre fin à cette approche dangereuse, qui menace d'exclure les solutions diplomatiques et de compromettre la sécurité et la stabilité de la région». Mascate a tenu l’entité «israélienne» pleinement responsable de cette «escalade de tensions et de ses retombées».
Le Qatar, qui joue le rôle de médiateur entre «Israël» et le Hamas, a condamné les frappes «israéliennes» sur l'Iran, affirmant qu'elles entravaient les efforts diplomatiques dans la région. «Le Qatar exprime sa profonde préoccupation face à cette escalade dangereuse, qui s'inscrit dans un schéma récurrent de politiques agressives menaçant la sécurité et la stabilité de la région, et entravant les efforts visant à réduire les tensions et à parvenir à des solutions diplomatiques», a rapporté l'agence de presse officielle QNA.
L’Irak a pour sa part condamné l’agression «israélienne» contre l’Iran, la qualifiant de «violation flagrante du droit international et de la sécurité».
Au Liban, le président Joseph Aoun a de même condamné les attaques «israéliennes» contre l’Iran affirmant qu’elles «ont visé tous les efforts et initiatives pour maintenir la stabilité dans la région».
La Turquie a cependant sommé «Israël» de «mettre immédiatement fin à ses actes agressifs qui pourraient entraîner de nouveaux conflits», déclare le ministère des affaires étrangères turc dans un communiqué. Ankara a fermement condamné les frappes aériennes «israéliennes», les considérant comme une «violation flagrante du droit international» et les a qualifiées de «provocation qui sert la politique stratégique d’Israël visant à déstabiliser la région». «Le fait que les frappes surviennent à un moment où les négociations sur le programme nucléaire iranien s’intensifient montre que le gouvernement de [Benjamin] Netanyahou n’est pas disposé à résoudre les problèmes par des moyens diplomatiques et n’hésite pas à mettre en péril la stabilité régionale et la paix mondiale dans son propre intérêt», a déclaré le ministère des affaires étrangères. «Nous appelons la communauté internationale à agir de toute urgence pour empêcher la propagation de la guerre», a encore ajouté le ministre turc.
Dans le même contexte, la Chine s’est dit «très préoccupée par l’attaque israélienne contre l’Iran. Elle est profondément inquiète des graves conséquences que cette initiative pourrait entraîner», a déclaré à la presse Lin Jian, porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois. «La Chine appelle toutes les parties concernées à faire davantage pour promouvoir la paix et la stabilité régionales et éviter une nouvelle escalade des tensions», a-t-il ajouté, dénonçant la «violation» de la souveraineté iranienne. Le géant asiatique est «prêt à jouer un rôle constructif pour favoriser l’apaisement de la situation», a-t-il encore déclaré.
Pour sa part, «la Russie est préoccupée et condamne la forte escalade des tensions», a déclaré, vendredi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes, précisant que le président russe, Vladimir Poutine, était «informé en temps réel» de l’évolution de la situation.
Le Pakistan, unique pays musulman à posséder l’arme nucléaire, a «fermement condamné», vendredi, les bombardements «israéliens» en Iran. Dénonçant des actes «injustifiés» commis en «violation du droit international», le ministre des affaires étrangères pakistanais, Ishaq Dar, se dit, sur X, «solidaire du gouvernement et du peuple iranien». Ces attaques «portent atteinte à la stabilité de la région», poursuit le chef de la diplomatie, dont le pays ne reconnaît pas «Israël».
En outre, le président du Cuba, Miguel Diaz-Canel, a vivement condamné les attaques «israéliennes», qui marquent « l’escalade irresponsable des tensions » en Asie de l’Ouest. Il a averti que ces attaques représentent des risques imprévisibles pour la paix et la sécurité régionales et mondiales.
Le gouvernement au Venezuela a, quant à lui, publié une déclaration condamnant l'agression «israélienne» sur le sol iranien, qu'il a qualifiée d'élément du «bilan noir des crimes du régime de Netanyahu». Caracas a également souligné que cet acte de provocation viole le droit international et contredit la logique pacifique de la communauté internationale.
La France a pour sa part appelé toutes les parties «à la retenue». «La France suit avec la plus grande attention l’évolution de la situation au Moyen-Orient (…). Nous appelons toutes les parties à la retenue et à éviter toute escalade susceptible de compromettre la stabilité régionale», écrit le ministre des affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, dans un communiqué diffusé sur X. «Nous réaffirmons le droit d’Israël à se défendre contre toute attaque», estime-t-il, ajoutant: «Il est essentiel que toutes les voies diplomatiques soient mobilisées pour désamorcer les tensions».
Au Royaume-Uni, le chef du gouvernement a lance un appel à la retenue et au «retour à la diplomatie». «Les informations sur ces frappes sont préoccupantes, et nous exhortons toutes les parties à faire un pas en arrière et à réduire d’urgence les tensions», écrit le Premier ministre britannique, Keir Starmer, dans un communiqué. «L’escalade ne sert personne dans la région. La stabilité au Moyen-Orient doit être la priorité. C’est le moment de faire preuve de retenue, de calme, et de revenir à la diplomatie», ajoute-t-il.
Le chef de l'ONU Antonio Guterres a exhorté «Israël» et l'Iran à «faire preuve de la plus grande retenue», a déclaré un de ses porte-paroles dans un communiqué publié jeudi soir. Tout en condamnant globalement toute escalade militaire au Moyen-Orient, le communiqué du porte-parole Farhan Haq indique qu'Antonio Guterres est particulièrement préoccupé par les frappes «israéliennes» sur des installations nucléaires iraniennes, alors que des négociations étaient en cours entre États-Unis et Iran.
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