L’Iran appelle l’AIEA à condamner les frappes d’«Israël» contre ses installations nucléaires

Par AlAhed avec agences
Le chef de l'Organisation de l'énergie atomique d'Iran, Mohamed Eslami, a transmis jeudi 19 juin une lettre au directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, dans laquelle il exige que l'AIEA «condamne immédiatement les actions d'Israël et assume ses responsabilités au regard du droit international».
M. Eslami affirme que «la République islamique d'Iran a pris les mesures nécessaires pour défendre ses droits souverains et poursuivra les actions en justice appropriées, en particulier concernant l'inaction de Votre Excellence».
M. Eslami a critiqué l’AIEA, en particulier son Conseil des gouverneurs, pour ce qu’il a appelé «l’inaction» face à une telle agression, l’accusant d’œuvrer sous l’influence des États-Unis, de plusieurs pays européens et d’«Israël».
Par ailleurs, il a affirmé qu'au petit matin du jeudi 19 juin, les forces «israéliennes» ont ciblé le réacteur de recherche à eau lourde de Khondab, à Arak, et l'installation de production d'eau lourde voisine, tous deux sous la supervision de l'AIEA.
Il a confirmé aussi qu’«Israël» avait déjà mené des attaques contre les complexes d'enrichissement de Natanz et de Fordo, ainsi que contre diverses sections de l'usine de traitement d'uranium d'Ispahan.
«Ces attaques militaires constituent des violations flagrantes du droit international», a écrit M. Eslami, citant les Conventions de Genève et le statut de l'AIEA.
«Trop tard»
Le même jour, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Ismail Baqai, a publié sur X des extraits d’une entrevue vidéo de Rafael Grossi à la chaîne américaine CNN et d'une autre à SkyNews, dans lesquelles il affirmait : «Nous n’avons aucune preuve d’un effort systémique [par l’Iran] d’obtenir une arme nucléaire.»
«Trop tard», a commenté M. Baqai, qui a accusé le patron de l’AIEA d’avoir menti.
«Vous avez obscurci cette vérité dans votre rapport absolument biaisé qui a été instrumentalisé par E3/É.-U. [France, Grande-Bretagne, Allemagne et États-Unis] pour élaborer une résolution avec des allégations sans fondement de "non-respect"; la même résolution a ensuite été utilisée, comme prétexte final, par un régime belliciste génocidaire pour mener une guerre d'agression contre l'Iran et lancer une attaque illégale contre nos installations nucléaires pacifiques.»
Comments

